
Les personnes qui souffrent d’addiction à la cocaïne pourraient, dans un avenir relativement lointain, profiter de l’aide d’une molécule pour décrocher de leur addiction. Une étude publiée le 2 avril dans la revue Science Translational Medicine, repérée par Le Figaro, se penche sur les effets prometteurs du mavoglurant.
Les chercheurs du laboratoire ont partagé les résultats de cette étude « prometteuse », où la molécule a été testée pour la première fois chez l’Homme dans ce but, dans un essai clinique de phase 2.
28% des patients sevrés
Au total, 68 hommes originaires de Suisse, d’Espagne ou d’Argentine qui ont pour point commun leur consommation de cocaïne ont été suivis.
La molécule utilisée agit sur le récepteur glutamate dans notre cerveau (mGluR5), il est impliqué dans le circuit de la dépendance à la cocaïne. Deux fois par jour pendant quatorze jours, une partie des patients ont reçu un comprimé de mavoglurant, l’autre partie un placebo. Et les résultats sont probants.
« Il y a le système qu’on appelle le système du glutamate ou le système glutamatergique. Et cette molécule va en fait bloquer ce système, puisqu’on sait que lorsqu’on consomme des drogues il est activé« , décrypte pour BFMTV.com Florence Noble, directrice de recherche au CNRS.
« Il semblerait qu’il y ait vraiment une diminution de la consommation de cocaïne sur un suivi de trois mois« , précise-t-elle. Selon les données publiées durant les trois dernières semaines, 28% des patients ayant reçu le médicament étaient sevrés, contre 8% pour le groupe test ayant reçu un placebo.
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