On a tous une manière différente de faire face aux malheurs du monde qui nous entoure : il y a ceux qui détournent le regard, ceux qui tentent de poursuivre leur route et ceux qui font face sans jamais baisser les yeux. Clairement, Nan Goldin fait partie de cette dernière catégorie. Elle est née dans les années 1950 à Washington, connaît une enfance malheureuse, marquée par le suicide de sa grande sœur, et part très jeune du foyer familial.
Elle plonge dans le milieu underground new-yorkais où elle découvre la photo. Elle décide de documenter tout ce que l’Amérique ne veut pas voir : la drogue, la prostitution, la violence conjugale… Cela donne des photos très fortes comme cette série de 1993 qu’on peut voir à la Maison européenne de la photographie à Paris, consacrée à son ami Gilles qui se meurt du sida veillé par son compagnon.
On y voit la déchéance du corps, mais aussi l’amour, le désir jusqu’au bout, jusqu’à ce baiser d’adieu bouleversant sur un lit d’hôpital. C’est cru, c’est noir, c’est violent, c’est un regard de femme dans un milieu encore très masculin et ça fait d’elle l’une des plus grandes photographes des années 80 et 90.
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Crise des opioïdes : qui est Nan Goldin, cette photographe en lutte contre les fabricants de l'OxyContin ?
Mercredi 15 mars sort dans les salles françaises le documentaire “Toute la beauté et le sang versé” qui raconte le combat de la photographe américaine Nan Goldin contre la famille Sackler, qui commercialise l'OxyContin, un anti-douleur très addictif.
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