En matière d’addictions, les prisons sont des zones d’ombres où il est parfois difficile de savoir exactement ce qui se passe. Les soignants qui y travaillent ont souvent beaucoup de choses à raconter, mais en France, il n’existe quasiment aucune étude sur les usages de substances en prison.
Dans certains pays où la culture d’évaluation addictologique est plus répandue, et où les prisons sont moins des huis-clos médicaux, il existe quelques études qui ont fait l’objet de publications scientifiques. Dans Drug & Alcohol Dependence vient de paraître un article de revue systématisée de littérature reprenant toutes les données au niveau international.
En fait, les auteurs n’ont pu identifier que dix études pertinentes sur le sujet. Manifestement, il existe de grandes différences selon les pays en matière d’usage d’opioïdes. Néanmoins, un constat ubiquitaire revient : le principale usage d’opioïdes en prison repose sur la buprénorphine sniffée. Les auteurs estiment que ce constat est lié à la difficulté pour avoir accès à du matériel d’injection par les détenus. L’association buprénorphine/naloxone serait moins vectrice de mésusage.
Cette revue de littérature est limitée aux opioïdes. Il y aurait sûrement beaucoup à dire sur les benzodiazépines. Il serait aussi intéressant de savoir dans quelle mesure ces molécules sont introduites illégalement en prison, ou bien résultent de prescriptions médicales.
DROGUES / Une revue de littérature sur les usages d’opioïdes en prison : le royaume du sniff de buprénorphine
En matière d’addictions, les prisons sont des zones d’ombres où il est parfois difficile de savoir exactement ce qui se passe. Les soignants qui y travaillent ont souvent beaucoup de choses à raconter, mais en France, il n’existe quasiment aucune étude sur les usages de substances en prison.
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