L’activité physique permet de mieux contrôler son rapport au tabac, retrouve une étude observationnelle publiée dans Drug & Alcohol Dependence.

Le tabac est la première cause de mortalité évitable dans le monde, et représente un problème majeur de santé publique, que ce soit sur un plan médical ou bien en termes de conséquences financières pour la société. A ce jour, peu de traitements ont fait la preuve de leur efficacité dans le maintien de l’abstinence à long terme dans l’addiction au tabac.

Tabac

Le tabac est la première cause de mortalité évitable dans le monde, et représente un problème majeur de santé publique, que ce soit sur un plan médical ou bien en termes de conséquences financières pour la société. A ce jour, peu de traitements ont fait la preuve de leur efficacité dans le maintien de l’abstinence à long terme dans l’addiction au tabac.

 

Certains travaux suggèrent que le sport aiderait à maintenir l’abstinence tabagique à long terme,  notamment en diminuant les manifestations désagréables du sevrage : irritabilité, anxiété, sensation de manque, craving (envie forte et impérieuse de consommer la substance). Le sport pourrait aussi agir sur l’impulsivité, or on sait que l’impulsivité joue un rôle majeur dans l’arrêt de la consommation tabagique, une plus grande impulsivité augmentant le risque de rechute.

 

Dans cette étude observationnelle parue dans la revue Drug & Alcohol Dependence, plus de 600 fumeurs âgés de 18 à 45 ans vivant aux Etats-Unis ont été recrutés via une plateforme en ligne pour remplir un questionnaire explorant l’activité physique, les habitudes de consommation tabagique, les symptômes liés au tabac, l’impulsivité. Les résultats de cette étude montrent que les participants ayant un niveau d’activité physique plus élevée présentent moins de symptômes de manque, plus de sensations positives, et une impulsivité moins marquée avec un meilleur contrôle de leur consommation tabagique.

 

Cette étude met en évidence l’intérêt d’intégrer l’activité physique comme outil thérapeutique dans le sevrage tabagique, avec comme objectif une aide au maintien de l’abstinence à long terme par un meilleur contrôle des comportements impulsifs, et une réduction des symptômes de sevrage.

Il serait intéressant de réaliser une étude de cohorte à plus grande échelle, voire un réel essai comparatif sur un temps suffisamment long pour objectiver l’efficacité de l’activité physique dans la lutte contre le tabac.

 

Julia DAviau de Ternay, Interne en psychiatrie / FST d’Addictologie, Lyon

Benjamin Rolland, Service Universitaire d’Addictologie de Lyon (SUAL)

 

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