Nous ne sommes pas tous égaux face aux microbes. Mais comment expliquer de telles différences entre les individus ? L’Institut Pasteur tente de répondre à cette question dans sa dernière étude, publiée dans la revue Nature, mercredi 14 février. Pendant plus de 10 ans, le centre de recherche français a étudié l’immunité de 1 000 patients en bonne santé, âgés de 20 à 70 ans. « On sait que certains facteurs, comme l’âge, le sexe ou les gènes, impactent fortement le système immunitaire mais avec cette nouvelle étude, nous voulions savoir quels autres facteurs avaient le plus d’influence », explique Darragh Duffy, responsable de l’unité Immunologie translationnelle à l’Institut Pasteur et dernier auteur de l’étude.
Sur 136 variables étudiées comme le lieu de vie, l’activité physique ou encore le sommeil, trois se démarquent particulièrement : l’indice de masse corporelle, l’infection latente au cytomégalovirus et le tabagisme.
L’analyse des données a montré que lors d’une infection par un virus ou une bactérie, la réponse inflammatoire des fumeurs est plus importante, avec des symptômes qui le sont tout autant. L’étude révèle également que le tabagisme endommage certaines cellules impliquées dans la mémoire immunitaire.
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