Les 6 guerres contre la drogue

Ce 6-pack proposé par Marisa Makrygianni avec la collaboration de Max Catsiyannis, deux médecins internes du Service d’addictologie, traite des législations internationales sur les drogues.

Autres drogues

6- La Chine

La Chine a soutenu officiellement, en juillet 2017, la politique menée par Duterte aux Philipines, à savoir le renforcement de la guerre contre la drogue. La Chine fut le premier pays à déclarer une telle guerre, en 1893, afin d’éradiquer la consommation d’opium, mais la consommation de subs-tances addictives, ainsi que la pénalisation de cette consommation, restent très présentes. En 2014, plus de 600’000 consommateurs ont subi une « punition » pour leurs actes, et plus de 130’000 ont été incarcérés. L’avenir reste relativement obscur, avec une tendance à la rigidité et au durcissement de cette politique visant à la diminution du nombre de consommateurs ainsi que des producteurs de substances illicites. Actuellement, l’un des problèmes principaux est la con-sommation de la kétamine, qui est produite au sein du pays.

5- Le Cambodge

Selon le dernier rapport de l’ONUSIDA, il y a eu, en 2014, 450’000 personnes capturées dans les « centres de réhabilitation » en Asie du Sud-Est. Ces centres ont pour projet le traitement et la réhabilitation des personnes consommant des substances addictives. Selon les témoignages, le traitement est construit sur l’idée de remplacer l’addiction par le travail et les activités qui sont imposées aux patients.
Actuellement, il y a huit de ces centres au Cambodge qui peuvent chacun accueillir 1’000 personnes (souvent non volontairement), huit centres au Laos, accueillant jusqu’à 2’600 personnes par année, tandis qu’au Vietnam, plus de 20’000 personnes souffrant d’addiction sont forcées à travailler dans des conditions difficiles.
En mars 2012, l’ONU a établi un accord afin de condamner la détention des personnes concernées par une addiction, et a demandé la fermeture immédiate des « centres de thérapies » fonctionnant selon ce modèle. Malheureusement, quatre ans après, les conditions restent les mêmes…