Loto, PMU : Vers la fin de l’anonymat ? L’Autorité Nationale des Jeux y travaille, « ce n’est pas une question simple »

En France, près d’une personne sur deux joue régulièrement. Un marché qui représentait en 2022 quasiment 13 milliards d’euros, et qui est désormais encadré par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ). Sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin était l’invitée des Voix de l’économie sur Radio Classique.

Jeux d’argent et de hasard

« Pour le régulateur, ce marché énorme est un challenge » assure l’invitée de François Geffrier« Il fourmille de tensions concurrentielles, alors qu’on pensait qu’il s’agissait d’un marché installé ». Aujourd’hui, près d’un Français sur 2 joue. Si les paris sportifs sont surtout préférés par les hommes d’environ 35 ans et vivant plutôt en zone urbaine, les loteries touchent toute la France. « C’est un secteur économique très important avec 55 milliards d’euros de mise par an, pour un taux de croissance moyen de 5% depuis 2019 ».

L’inflation actuelle alimente « l’illusion de l’expertise » chez les joueurs, explique Isabelle Falque-Pierrotin : « on pense avoir la capacité d’investir. C’est une certitude fallacieuse car très peu de gens gagnent ». Et le jeu n’est plus considéré comme du temps de divertissement : « Une étude pendant le Covid montrait qu’un tiers des personnes interrogées estimaient qu’elles pouvaient mieux compléter leur salaire en jouant, plutôt qu’en faisant des heures supplémentaires ».

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