« Pour le régulateur, ce marché énorme est un challenge » assure l’invitée de François Geffrier. « Il fourmille de tensions concurrentielles, alors qu’on pensait qu’il s’agissait d’un marché installé ». Aujourd’hui, près d’un Français sur 2 joue. Si les paris sportifs sont surtout préférés par les hommes d’environ 35 ans et vivant plutôt en zone urbaine, les loteries touchent toute la France. « C’est un secteur économique très important avec 55 milliards d’euros de mise par an, pour un taux de croissance moyen de 5% depuis 2019 ».
L’inflation actuelle alimente « l’illusion de l’expertise » chez les joueurs, explique Isabelle Falque-Pierrotin : « on pense avoir la capacité d’investir. C’est une certitude fallacieuse car très peu de gens gagnent ». Et le jeu n’est plus considéré comme du temps de divertissement : « Une étude pendant le Covid montrait qu’un tiers des personnes interrogées estimaient qu’elles pouvaient mieux compléter leur salaire en jouant, plutôt qu’en faisant des heures supplémentaires ».