Alcool – Dossier sortir de l'addiction aux médicaments

Naloxone Nasale et surdoses d’opioïdes (un article de la revue prescrire)

Les surdoses d’opioïdes sont parfois mortelles. La naloxone, un antidote des opioïdes est efficace pour réduire la mortalité, à condition qu’elle soit administrée rapidement. Le délai d’action de la naloxone par voie nasale semble allongée de quelques minutes par rapport à celui de la voie intramusculaire.

Stratégies thérapeutiques pour l’usage d’opioïdes

Le traitement médicamenteux du trouble de l’usage des opioïdes repose sur les agonistes opioïdergiques à longue durée d’action ( 24 heures). Ils réduisent les décès par intoxication et les infections. Ils permettent de restaurer l’autonomie des sujets et leur qualité de vie. L’efficacité dépend de la personnalisation du traitement (dose, durée), intégrée aux autres soins, en ciblant le craving, les différentes conduites addictives et les maladies psychiatriques associées. Les difficultés d’accès au traitement et la stigmatisation des patients restent cependant d’actualité.

Une nouvelle Cochrane Review sur les interventions pharmacologiques pour usagers chroniques de benzodiazépines.

La Cochrane Database of Systematic Reviews publie des synthèses médicales de la littérature d’un très haut niveau méthodologique, et qui font ainsi référence au niveau international. Cette revue a été ici réalisée afin de déterminer si des interventions pharmacologiques peuvent faciliter l’arrêt d’un traitement par benzodiazépines à long terme. Elle a également pour objectif d’évaluer plus précisément les effets et la tolérance de ces traitements.

Guide pratique en soutien à la prise en charge et à l’intervention de santé publique lors de signalements et d’épisodes de surdoses

La consommation de drogues est un phénomène courant qui préoccupe les autorités publiques et la population. Elle représente un enjeu de santé publique important en raison des impacts sociaux et sanitaires significatifs qui y sont associés. Les surdoses, avec ou sans décès, sont une conséquence grave à la santé découlant de la consommation de drogues. Elles sont en croissance partout en Amérique du Nord. Cette tendance s’inscrit entre autres dans un contexte de mouvance mondiale dans lequel l’émergence d’un grand nombre de drogues et de drogues très puissantes est observée. L’usage accru de médicaments opioïdes, à des fins médicales ou non, est également associé à cette tendance.

La prise en charge de la dépendance aux benzodiazépines : une mise au point dans le New England Journal of Medicine.

Décidément, l’addictologie est très présente ce mois-ci dans le NEJM. En plus des articles ayant déjà fait l’objet de billets sur Addict’Aides (respectivement sur les sites d’injections supervisés et sur les opioïdes antalgiques), celui-ci est une mise au point utile sur la prise en charge de la dépendance aux benzodiazépines. C’est un sujet majeur sur lequel il n’existe toutefois que peu de recherches et peu de recommandations bien claires.

La buprénorphine pour traiter le syndrome de sevrage néonatal aux opiacés : pourquoi ce sera un réel progrès

Les enfants de mère traitées par agonistes opioïdes, ou utilisant des opiacés illicites, sont exposés à un risque de syndrome de sevrage néonatal, encore appelé classiquement Neonatal Abstinence Syndrome (NAS) dans la littérature anglo-saxonne, même si ce terme peu précis a été critiqué. Un article de revue sur les essais cliniques ayant utilisé la buprénorphine dans le NAS vient de paraître dans la prestigieuse revue de pharmacologie clinique américaine Clinical Pharmacology & Therapeutics.

Quels bénéfices d’une oxycodone non injectable/non détournable sur l’usage d’opiacés et sur les dommages associés ?

La consommation d’opiacés est une problématique de santé publique majeure, notamment aux États-Unis et en Australie. Une des solutions potentielles pour faire face à cette problématique est la mise à disposition d’une formulation d’opiacés non détournable à libération prolongée. L’Australie a été une des pionnières dans ce domaine, avec l’introduction en avril 2014 d’une formule à libération prolongée (à priori) non injectable, qui a ainsi remplacé la formulation antérieure. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle formulation d’oxycodone.

Une lettre ouverte à tous les médecins américains pour mieux prescrire les opioïdes antalgiques

Une correspondance originale vient de paraître dans le New England of Medicine (pour les profanes, le NEJM est un peu à la littérature médicale ce que le Real de Madrid est au monde du foot). En août 2016, le Dr Vivek Murthy (Surgeon General des Etats-Unis, ce qui équivaut à notre directeur général de la santé) a envoyé à plusieurs centaines de milliers de médecins américains pour les alerter sur la fameuse Opioid Epidemic qui ravage l’Amérique. Il faut dire que la situation est grave. Les morts par overdose d’antalgiques opioïdes ont quadruplé en 15 ans, en suivant un parallélisme absolu avec l’augmentation des ventes de ces médicaments aux USA.

Antidouleurs opioïdes : comment prévenir une crise sanitaire évitable en France

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) assure déjà la surveillance de ces médicaments via son réseau d’addictovigilance qui présente annuellement des rapports sur chaque substance. Une journée d’échange de la commission des stupéfiants et psychotropes sur ce thème a été organisée en mai 2017 et devrait donner lieu à une proposition de plan d’action.

Interview Dr Benjamin ROLLAND – OFMA – juin 2018 (prescription chronique d’antidouleurs opioïdes)

Le Dr Benjamin ROLLAND, médecin psychiatre addictologue, explique les conditions favorisant une prescripion chronique inadaptée d’un médicament antalgique opioïde (dérivé de la morphine), pouvant aboutir à une dépendance physique voire une addiction.

Interview Pr M Dematteis – OFMA – juin 2018 (savoir repérer risques mésusage antidouleur opioïde)

Le Professeur Maurice Dematteis, médecin addictologue, répond à la question du dépistage en pharmacie de l’usage à risque des médicaments antalgiques / antidouleur opioïdes. Il rappelle la nécessité d’être vigilant sur le risque de mauvais usage des antalgiques opioïdes “dits” faibles comme le tramadol, la codéine ou la poudre d’opium.