Opiacés, accros et à cran
Après l’alcool, les opioïdes sont les plus vieilles drogues inventées par l’homme. Depuis la synthèse des premières drogues à usage médical à base d’opium, dont la morphine et l’héroïne, la connaissance des systèmes de nociception et des neurotransmetteurs a permis de créer toute une palette de molécules pour réduire la douleur à différents degrés.
Les médicaments de substitution permettent-ils vraiment de réduire la mortalité par overdose?
On le sait, l’utilisation des médicaments de substitution aux opiacés (MSO), qui a démarré autour de 1995, a révolutionné la prise en charge des usagers d’héroïne. Beaucoup d’experts ont estimé que ces traitements ont permis, en association avec d’autres mesures non-médicamenteuse, d’expliquer la réduction drastique du nombre annuel de décès par overdose en France à partir de la deuxième moitié des années 1990. Malgré cela, le taux d’overdoses mortelles tend à remonter lentement mais sûrement depuis l’année 2000, et des stratégies complémentaires doivent être mises en œuvre pour lutter contre ce problème.
Opioïdes forts, opioïdes faibles, où en sommes-nous en 2017 ?
Depuis la création des 3 paliers de l’OMS en 1986, destinés à améliorer la prise en charge de la douleur cancéreuse, un distinguo a été imposé entre 2 catégories d’opioïdes, les faibles (palier 2) et les forts (palier 3).
Antidouleurs opioïdes : comment prévenir une crise sanitaire évitable en France
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) assure déjà la surveillance de ces médicaments via son réseau d’addictovigilance qui présente annuellement des rapports sur chaque substance. Une journée d’échange de la commission des stupéfiants et psychotropes sur ce thème a été organisée en mai 2017 et devrait donner lieu à une proposition de plan d’action.