Au Mexique, la consommation de champignons hallucinogènes n’est légale que dans certains territoires indigènes, considérés comme des épicentres du tourisme psychédélique. Si des villes comme Huautla de Jiménez ou San Jose del Pacifico sont exemptées des lois mexicaines interdisant la consommation de drogues, c’est parce que là-bas, les champignons font partie intégrante de «l’histoire culturelle et religieuse».
Dans ces rituels, la sénatrice Alejandra Lagunes voit un remède aux problèmes mentaux, un fléau qui touche de plus en plus de citoyens mexicains: «Il n’y a pas une seule réunion au Sénat qui ne mentionne pas la crise de la santé mentale et le manque de médicaments pour la traiter», déclare-t-elle à Vice. Sa solution: légaliser les champignons hallucinogènes à des fins thérapeutiques.
La proposition de loi d’Alejandra Lagunes vise à légaliser la psilocybine, principe actif de certains champignons hallucinogènes, en la retirant de la liste des drogues répertoriées au Mexique, où elle figure actuellement aux côtés de l’héroïne, de la cocaïne et de la MDMA. Selon elle, la consommation de substances telles que les champignons, l’ayahuasca, le peyotl (cactus sans épines aux propriétés hallucinogènes), le DMT, ou encore la MDMA peut guérir différents troubles mentaux tels que le stress post-traumatique, la dépendance, l’anxiété et la dépression.