
Si le lien entre consommation d’alcool et cancer du foie paraît évident, celui avec le cancer du sein le semble beaucoup moins. Pourtant, sur les 61 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France, 8 000 seraient dus à la boisson, selon l’Institut national du cancer. C’est près de deux fois plus que ce même cancer du foie (4 300).
Il y a des facteurs sur lesquels vous ne pouvez pas jouer : antécédents familiaux, début de règles précoce, ménopause tardive ou encore âge avancé. Mais la consommation d’alcool, elle, constitue un élément sur lequel il est possible d’agir. C’est d’ailleurs le premier facteur de risque évitable de cancer du sein, devant le surpoids et l’obésité, le tabagisme, le manque d’activité physique et les traitements hormonaux. A l’occasion d’Octobre rose, on s’intéresse à cette relation entre alcool et cancer du sein.
« Dès les premières gouttes »
« On observe une relation linéaire entre consommation d’alcool et survenue de cancer du sein, souligne le professeur Claude Linassier, oncologue médical et directeur du pôle prévention, organisation et parcours de soins à l’Institut national du cancer. Dès un verre de vin par jour, on augmente de 10 % le risque de déclencher la maladie. » Evidemment, plus la consommation est importante, plus le risque augmente. « Une femme ayant une consommation régulière d’alcool va avoir deux à trois fois plus de risque de développer ce type de cancer qu’une femme ne buvant pas », illustre Benjamin Verret, oncologue médical à l’Institut Gustave Roussy.