Paquets de tabac neutres : une politique de lutte contre le tabac efficace chez les adolescents (INSERM)

Suite à l’instauration début 2017 des paquets de tabac neutres en France, les adolescents sont de moins en moins nombreux à fumer leur première cigarette. Ces résultats publiés dans la revue Tobacco Control, dans le cadre d’une étude menée par l’Inserm et financée par l’Institut national du cancer, montrent en effet que 1 jeune sur 5 de 12 à 17 ans a expérimenté le tabac en 2017 contre 1 jeune sur 4 en 2016.

Tabac

Dans le cadre du renforcement de la campagne anti-tabac initiée en France fin 2016, les paquets de tabac neutres ont été instaurés sur le marché français au 1er janvier 2017. Ceux-ci ont tous la même forme, la même taille, la même couleur, la même typographie, sont dénués de logos et sont porteurs de nouveaux avertissements sanitaires visuels mettant en avant la dangerosité du tabagisme. Parmi les objectifs de cette uniformisation des packagings : la réduction de l’attractivité et la dénormalisation du tabagisme pour entraîner à terme la diminution du taux d’initiation au tabac, en particulier chez les jeunes de 12 à 17 ans, particulièrement sensibles au marketing.

Afin d’examiner l’impact de l’introduction des paquets neutres et des campagnes anti-tabac de 2016 sur la consommation tabagique des français et l’image qu’ils ont du tabac, l’Inserm et l’Institut national du cancer ont lancé en 2017 l’étude DePICT (Description des Perceptions, Images et Comportements liés au Tabac). Cette étude téléphonique a interrogé 2 vagues différentes de 6000 personnes représentatives de la population générale (4000 adultes et 2000 adolescents à chaque fois) – l’une juste avant la mise en place des paquets neutres, l’autre exactement un an après – sur leur perception du tabagisme.

Dans le cadre de DePICT, des chercheurs de l’Inserm au sein du laboratoire de recherches en épidémiologie sociale de l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm/Sorbonne Université) ont étudié plus spécifiquement les résultats de l’enquête chez les adolescents de 12 à 17 ans.

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