OFDT / Rapport européen sur les drogues

L’augmentation du nombre de décès par surdose, la disponibilité permanente de nouvelles substances psychoactives et la menace croissante pour la santé que représentent les opiacés de synthèse à forte teneur en principe actif sont autant de défis que l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) met aujourd’hui en évidence alors qu’il présente son Rapport européen sur les drogues 2017: Tendances et évolutions à Bruxelles (1).

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L’augmentation du nombre de décès par surdose, la disponibilité permanente de nouvelles substances psychoactives et la menace croissante pour la santé que représentent les opiacés de synthèse à forte teneur en principe actif sont autant de défis que l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) met aujourd’hui en évidence alors qu’il présente son Rapport européen sur les drogues 2017: Tendances et évolutions à Bruxelles (1).

Dans son rapport annuel, l’agence prend également note d’indices révélateurs d’une disponibilité croissante de la cocaïne et examine l’évolution des politiques en matière de cannabis et la consommation de substances chez les élèves scolarisés. Les problèmes liés aux drogues auxquels l’Europe est confrontée étant de plus en plus influencés par l’évolution de la situation internationale, l’analyse est replacée dans un contexte mondial. Selon Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté: «Le phénomène de la drogue reste un défi majeur pour les sociétés européennes. Plus de 93 millions d’Européens ont déjà consommé des drogues illicites et, pour la troisième année consécutive, on observe une augmentation du nombre de décès par surdose.

Je suis particulièrement préoccupé par le fait que les jeunes sont exposés à de nombreuses drogues nouvelles et dangereuses. Entre 2009 et 2016, 25 opiacés de synthèse à forte teneur en principe actif ont déjà été détectés en Europe et, comme de faibles volumes de ces substances suffisent à la fabrication de milliers de doses, elles représentent une menace croissante pour la santé. Grâce au rapport européen annuel sur les drogues, nous disposons des analyses, indications et outils nécessaires pour lutter ensemble contre cette menace en Europe. Et ce, non seulement pour protéger la santé de nos concitoyens, mais aussi pour faire en sorte que la vente et le trafic de drogues ne soient plus des sources de revenus majeures pour la criminalité organisée en Europe et au-delà.»

Hausse des décès par surdose pour la troisième année consécutive Le rapport publié ce jour met en évidence une augmentation préoccupante du nombre de décès par surdose en Europe, en hausse pour la troisième année consécutive. Au total, on estime à 8 441 le nombre de décès par surdose, principalement associés à l’héroïne et à d’autres opiacés, qui se seraient produits en Europe en 2015 (dans les 28 états membre de l’UE, la Turquie et la Norvège – voir infographie, p. 77), soit une augmentation de 6 % par rapport à l’estimation de 7 950 décès dans ces 30 pays en 2014. Des augmentations ont été signalées pour presque toutes les tranches d’âge (graphique 3.12).

En 2015, le nombre de décès par surdose a augmenté en Allemagne, en Lituanie, aux Pays-Bas, en Suède, au Royaume-Uni et en Turquie. Les usagers problématiques d’opiacés en Europe (estimés à 1,3 million) représentent l’un des groupes les plus vulnérables. Les opiacés utilisés dans les traitements de substitution – principalement la méthadone et la buprénorphine haut dosage – sont également couramment mentionnés dans les rapports toxicologiques.

Selon les dernières données disponibles, le nombre de décès enregistrés liés à la méthadone a dépassé celui des décès liés à l’héroïne au Danemark, en Irlande, en France et en Croatie, ce qui montre qu’il est nécessaire de mettre en place de bonnes pratiques cliniques afin de prévenir le détournement de ces substances (2).

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