Coup dur pour nous, Français ! Nous qui sommes ravis à l’idée que le petit verre de vin pendant le repas puisse nous permettre de vivre plus longtemps, et en meilleure santé. Une méta-analyse de 87 études sur le sujet, publiée en 2016 dans Journal of Studies on Alcohol and Drugs, remet en effet en question la validité des résultats qui vantent les bienfaits d’une consommation régulière d’une dose modérée d’alcool.
Les chercheurs ont notamment repéré des failles dans la définition des personnes dites « abstinentes » dans ces études. « La question fondamentale, c’est « à qui ces consommateurs sont-ils comparés ? » », s’est interrogé le Dr Tim Stockwell, directeur du centre de recherche sur les addictions de l’université de Colombie Britannique (Canada), et auteur principal de l’étude. D’après lui, les groupes d’abstinents, utilisés comme contrôles, incluent souvent des personnes qui ont arrêté de boire de l’alcool, à cause d’une santé fragile. Les résultats sont donc biaisés, car des buveurs d’alcool sains sont comparés à des non-buveurs à la santé aléatoire. Pas étonnant qu’ils vivent plus longtemps…
Aucun avantage… au mieux !
Parmi les 87 publications, les 13 qui avaient exclu les abstinents n’ont montré aucun avantage de longévité chez les buveurs modérés. Pire, lorsque l’équipe du Dr Stockwell les ont exclus des 74 autres, les résultats ne montraient alors plus aucun bénéfice.