TABAC / La cigarette électronique est-elle vraiment moins dangereuse que le tabac

À chaque fois que paraît une étude affirmant que la cigarette électronique n’est pas nocive, une autre assurant l’inverse est publiée. Lesquelles peut-on croire ? Le Figaro fait le point sur les connaissances scientifiques.

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Certains ex-fumeurs ne jurent désormais plus que par elle. D’autres accros à la nicotine estiment, eux, qu’en l’absence de données scientifiques claires, mieux vaut s’en tenir à la cigarette classique. Il est vrai que les connaissances sur les risques et les bénéfices de la cigarette électronique manquent. En partie parce que l’intérêt des scientifiques pour cette question n’est que très récent: moins d’une trentaine d’études ont été publiées avant 2014, contre près de 1800 depuis.

En janvier dernier, l’Académie des sciences américaine a publié un rapport de 600 pages consacré à la cigarette électronique, aboutissement de l’analyse de 800 études. Selon la qualité des études réalisées, les scientifiques américains ont classé les résultats en fonction de leur «niveau de preuve». En clair, un résultat avancé par des études de mauvaise qualité ou sur lequel les publications scientifiques divergent est estampillé comme ayant un niveau de preuve limité. Au contraire, si un bon nombre d’études bien menées aboutissent toutes au même résultat, le niveau de preuve est jugé probant.

Que contient la vapeur de cigarette électronique?

La cigarette électronique n’a de commun avec son homologue classique que le nom et la gestuelle. À la différence des cigarettes, elle ne contient pas de tabac, n’a pas de combustion et ne créé pas de fumée. Elle permet d’inhaler de la vapeur obtenue par chauffage d’un liquide composé principalement de propylène glycol, de glycérol, d’arômes et, le plus souvent, de nicotine.