
L’année des mariages d’entreprises débute en fanfare. Après l’alliance dans l’optique officialisée lundi 16 janvier entre Essilor et Luxottica, c’est au tour des fabricants de cigarettes de convoler. A l’issue de douze ans de relations suivies et de trois mois de cour intense, British American Tobacco (BAT), le numéro un britannique, connu notamment pour ses marques Dunhill, Kent et Lucky Strike, a annoncé mardi un mariage en bonne et due forme avec l’américain Reynolds, le producteur des Camel et des Pall Mall.
L’opération valorise Reynolds à 97 milliards de dollars (91 milliards d’euros) en intégrant les dettes. Elle fera du groupe européen le nouveau numéro un mondial du tabac. C’est la plus importante transaction jamais tentée dans le secteur.
Dans ce contexte, l’entreprise BAT va travailler sur la question des cigarettes électroniques pour récupérer des parts sur un marché jusque là non investi (ces e-cigarettes contiendront vraisemblablement du tabac et non uniquement de la nicotine), un vrai danger pour les fumeurs souhaitant arrêter par ce biais.