Osheaga, ÎleSonic, puis un concert des vénérables Guns N’ Roses. Au mois d’août, trois événements ébranleront coup sur coup le parc Jean-Drapeau. Il y aura des décibels et des dizaines de milliers de festivaliers. Il y aura aussi des pilules d’ecstasy, des amphétamines achetées à l’ombre des toilettes chimiques et de la cocaïne inhalée sans miroir ni comptoir.
Mais à la différence de ce qui se passe dans bien des festivals ailleurs dans le monde, les fêtards qui voudraient savoir ce que contiennent les drogues qu’ils consomment ne le pourront pas. Aucun test d’analyse ne sera offert sur place.
Alors que pèse la menace des opioïdes comme le Fentanyl, c’est une occasion ratée d’éviter les intoxications et les surdoses malheureuses. Il est temps de passer à l’action, et plus tôt que tard. Il n’est pas exagéré de dire que des vies sont en jeu.
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Imaginez un festivalier qui se présente à une tente, drogue illégale en main. Sa substance est testée par des appareils, puis un intervenant lui apprend ce qu’elle contient. Une conversation s’engage. Notre ami festivalier fait ensuite un choix : garder la drogue ou la déposer dans une boîte sécurisée, qui sera plus tard récupérée par la police. Aucun nom n’est consigné, aucun jugement n’est fait.
Révolutionnaire ? Non. Cela se fait aux Pays-Bas depuis… 25 ans. Des initiatives semblables sont aussi déployées et même souvent subventionnées dans des pays comme l’Autriche, la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni, l’Australie. Plus près de nous, l’organisme ANKORS teste des drogues au festival Shambhala, en Colombie-Britannique, depuis 15 ans.
Bref, le Canada est en retard.
PS: En France, l’utilité de la réduction des risques a été mieux comprise et on retrouve de nombreuses organisation chargée de faire de la prévention et de l’information sur ces sujets là . Y compris en festival.  Â
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