Quelle est la singularité d’Addictions France. Quelles sont ses missions ?

Addictions France est une association reconnue d’utilité publique. Elle a été co-fondée par Claude Bernard et Louis Pasteur il y a 150 ans. Nos trois missions principales sont le soin, la prévention et la formation en addictologie. Les établissements de soin d’Addictions France sont présents dans chaque département.

Quels sont vos publics ?

Tous les publics. Nous menons des actions de prévention primaire auprès des plus jeunes, notamment sur la « Puff », cigarette électronique jetable contenant de la nicotine très prisée des13/14 ans et nous participons à la formation des professionnels, en lien avec les publics les plus vulnérables. Et nous nous adressons aussi aux plus anciens souvent oubliés. Nous intervenons dans les écoles, en milieu professionnel, au sein des collectivités territoriales….

« Respirez, c’est l’été », pourquoi cette opération ?

L’idée est de profiter de la période des congés d’été pour multiplier les actions de sensibilisation aux bienfaits de l’arrêt du tabac. Nous le faisons en partenariat avec la Ligue contre le cancer.

Sur la Côte d’Azur, de plus en plus de plages sont labellisées « Plage sans tabac », un label délivré par la Ligue contre le cancer. Notre démarche est d’aller sur les plages à la rencontre des vacanciers afin de les sensibiliser aux risques liés à la consommation du tabac. Ils peuvent ainsi s’informer sur les méthodes pour réduire sa consommation ou arrêter de fumer et évaluer aussi leur niveau de dépendance.

L’été est-elle une période à risque ?

Pas vraiment ! Les retours terrain que nous avons des fumeurs, c’est qu’elle est au contraire une période propice pour diminuer sa consommation. Il y a moins de stress.

Comment cela se passe-t-il sur les plages ?

Nos équipes déambulent sur les plages et vont “à la rencontre de” pour sensibiliser sans insistance. Les équipes sont mixtes, composées :

• d’éducateurs de rues, qui ont les compétences pour « aller vers» et entrer plus facilement en relation avec les personnes sur la plage, sans qu’elles en ressentent de la gêne,
• de jeunes âgés de 18 à 25 ans, en service civique, afin de favoriser la transmission vers la jeunesse des messages par les pairs,
• d’un professionnel en addictologie, qui peut selon le souhait de la personne réaliser un test respiratoire pour mesurer le taux de monoxyde de carbone présent dans l’organisme, et créer ainsi un premier échange.

Des goodies d’accroche (ballons de plage et cendriers de plage avec un flash code qui liste les adresses de CSAPA), permettent de faciliter le lien.

Y a-t-il des spécificités cette année ?

Oui, au-delà des plages, des collectivités nous ont demandé d’intervenir dans leurs Centre de loisirs jeunesse, les CLJ. Nous sommes présents dans tous les CLJ de Cannes à Menton. La ville de Cagnes-sur-Mer nous a également proposé d’intervenir sur son marché hebdomadaire.

Muriel Gutierrez (Amande épicée)