Pourtant, les idées reçues sur le tabac ont la dent dure : elles se veulent déculpabilisantes. Les plus répandues, on les connaît : « à mon âge, ça ne sert plus à rien d’arrêter de fumer« , « une cigarette de temps en temps, ça ne va pas me tuer« , « je fume des cigarettes avec filtre, c’est moins dangereux« , « si j’arrête de fumer, je vais grossir« … Faux !
Voici quelques exemples d’idées reçues présentées dans l’article :
Le tabac est moins redoutable quand on est jeune
FAUX. Malheureusement, le tabac fait des ravages dans toutes les catégories d’âge. Ainsi, en 2019, 41 % des séjours à l’hôpital pour une maladie liée au tabac (infarctus, cancer du poumon, BPCO…) concernaient des patients âgés de 35 à 49 ans. Pire : 19 % des séjours concernaient des jeunes fumeurs âgés de 15 à 34 ans ! Sans oublier le tabagisme passif : une étude américaine publiée en août 2018 a ainsi montré qu’un enfant qui grandit en étant exposé régulièrement à la fumée de cigarette a un risque accru de 31 % de mourir d’une BPCO à l’âge adulte… sans jamais avoir fumé.
Pas possible d’arrêter de fumer si on surveille son poids
FAUX. La prise de poids à l’arrêt du tabac n’est (heureusement) pas systématique. D’après les chiffres, environ 30 % des fumeurs qui arrêtent le tabac ne prennent pas de poids… ou même en perdent ! Pour les autres, dans environ 50 % des cas, la prise de poids est inférieure à 3 kilos au bout de 10 ans après la dernière cigarette. Bonne nouvelle : il est possible de se faire accompagner dans son sevrage tabagique pour limiter au maximum la prise de poids, notamment grâce à un soutien diététique, à une activité sportive régulière et à une bonne gestion du stress (sophrologie, hypnose…). Voir notre page pour les traitements liés à l’arrêt du tabac.
La nicotine est l’élément le plus dangereux de la cigarette
FAUX. La nicotine est une molécule végétale présente dans son état naturel dans la feuille de tabac. Elle n’est pas synthétisée par l’homme et n’est donc pas dangereuse en tant que telle. C’est la fumée provenant de sa combustion qui est dangereuse explique Jacques Le Houezec, tabacologue. La nicotine est ni plus ni moins qu’un psychostimulant au même titre que la caféine. Elle procure aux fumeurs une sensation de bien-être qui est à l’origine de leur addiction au tabac.