3 raisons d’arrêter la cigarette

On sait depuis longtemps que le tabagisme a de nombreux effets néfastes sur la santé et qu’il constitue ainsi un facteur de risque majeur pour un large éventail de maladies. Cependant, malgré les efforts de prévention et de sensibilisation, le nombre de fumeurs ne diminue pas autant que souhaité. Pour davantage de motivation, il est essentiel d’avoir une meilleure compréhension des bonnes raisons d’arrêter la cigarette.

3 raisons arrêter cigarette

Selon l’OMS, il y a environ 1,3 milliard de fumeurs dans le monde, dont 80 % résident dans des pays à faible revenu et intermédiaire. La tendance est légèrement en baisse, principalement en raison de campagnes de sensibilisation et d’éducation concernant les impacts du tabac sur la santé. On estime que ce nombre devrait passer à 1,197 milliard d’ici 2030 — soit une légère baisse de 3,8 % par rapport à 2022. En vue des risques pour la santé, de nombreuses options (patchs et gommes à la nicotine ou cigarettes électroniques, entre autres) sont actuellement disponibles pour aider au sevrage tabagique. Les conseils et la prise de médicaments de sevrage peuvent doubler les chances de succès.

Cependant, bien que la plupart des fumeurs aient conscience du danger du tabagisme et souhaitent arrêter de fumer, le sevrage reste généralement difficile. Une meilleure compréhension des bénéfices peut ainsi contribuer à améliorer le taux de réussite du sevrage chez les consommateurs de tabac. De plus, les avantages de cet arrêt concernent non seulement les fumeurs eux-mêmes, mais aussi leur entourage.

Amélioration de la santé physique et réduction des risques de maladies

Le tabagisme affecte de nombreux aspects du corps de façon immédiate et sur le long terme. Les fumeurs reçoivent moins d’oxygène au niveau du cœur, des poumons et des muscles, ce qui réduit l’endurance physique. La fumée de cigarette se lie notamment aux globules rouges, réduisant ainsi le taux de molécules d’oxygène transportées dans le sang vers les organes. Cela augmente le taux d’acide lactique dans l’organisme, la substance provoquant la sensation de brûlure dans les muscles et les poumons suite à un effort physique.

Ces symptômes physiques diminuent dès les premiers jours et semaines suivant le sevrage tabagique. Dès 48 heures après l’arrêt du tabac, le rythme cardiaque revient à la normale et les sens du goût et de l’odorat s’améliorent. Après 72 heures, l’ex-fumeur commence enfin à respirer plus facilement. Après 2 à 12 semaines, la circulation sanguine s’améliore, tandis que les quintes de toux et la respiration sifflante s’atténuent généralement significativement après 3 à 9 mois. La fonction pulmonaire peut ainsi être améliorée, à terme, de 10 à 15 % selon le cas.

D’un autre côté, étant donné que les voies respiratoires sont les premières exposées aux effets néfastes du tabac, le tabagisme augmente le risque de maladies respiratoires. Parmi ces maladies figurent par exemple l’asthme bronchique, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’emphysème, les maladies pulmonaires interstitielles, la fibrose pulmonaire et le cancer du poumon. Le tabagisme est également un facteur de risque majeur pour de nombreuses pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, les troubles de la reproduction, l’ostéoporose, le diabète de type 2 et la démence. Mis à part le cancer du poumon et des voies respiratoires, il est aussi associé à d’autres types de cancer affectant le foie, la vessie, le côlon, le pancréas, etc.

Après un an d’arrêt de consommation de tabac, le risque de maladies cardiovasculaires est réduit de moitié par rapport à un fumeur, tandis qu’après 15 ans, le risque de crise cardiaque devient équivalent à celui d’un individu qui n’a jamais fumé. Le risque de cancer du poumon est aussi réduit de moitié après 10 à 15 ans de sevrage, tandis que les risques de cancers affectant d’autres organes sont réduits entre 5 et 10 ans environ après l’arrêt du tabac. Par ailleurs, il est important de noter que l’arrêt de la cigarette est bénéfique pour la santé, quel que soit l’âge. Une récente étude incluant 1,5 million d’adultes répartis dans 4 pays a notamment montré que ceux qui arrêtent de fumer (à tout âge) retrouvent un taux de survie proche de celui des non-fumeurs 10 ans après le sevrage. À peu près la moitié de ces avantages sont obtenus en seulement trois ans.

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