Pour le propriétaire de Uncle Ike’s, l’un des plus importants commerçants de marijuana à Seattle, les adolescents qui entrent dans son magasin pour tenter d’obtenir du pot constituent l’un des indices les plus clairs que le marché illégal perd du terrain.
« Les mineurs tentent de se faufiler dans notre magasin avec de fausses cartes d’identité à partir des écoles secondaires locales, parce qu’il n’y a plus de vente de pot dans les écoles », a soutenu le propriétaire Ian Eisenberg.
Éliminer le marché illicite est l’un des objectifs majeurs du gouvernement du Canada à l’approche de l’échéance de juillet 2018 pour la légalisation de la marijuana à des fins récréatives — laissant peu de temps aux politiciens pour définir les modalités exactes de la vente, de la tarification et de la taxation du cannabis.
Comme l’a appris l’État de Washington, qui a légalisé la vente de la marijuana à des fins récréatives en 2014, l’établissement des prix et des taxes peut influencer grandement la part du commerce illicite.
L’État avait instauré initialement une taxe de 25 % sur les ventes des producteurs aux transformateurs, une autre taxe de 25 % sur les ventes des transformateurs aux détaillants, et puis une taxe de 25 % des ventes des détaillants aux clients.
Les coûts élevés pour les consommateurs, combinés à un manque de marijuana sur le circuit légal, avaient alimenté le marché illicite, selon des analystes.