Web documentaire / “A consommer avec modération ?“ Conçu par l’équipe de So Bam et le Réseau Français de Réduction des Risques

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La réduction des risques et des dommages (RdRD) est une démarche bien intégrée désormais par les pouvoirs publics (espérons-le) et par les professionnels de l’accompagnement et du soin en matière d’usages de produits psychoactifs, mais la réalisation de ce web documentaire grand public tombe à pic. Il fait son apparition sur le net au moment où la première salle de consommation à moindre risque (nommée péjorativement “salle de shoot“) fait son apparition en France à Paris, et permet alors aux néophytes ou septiques de mieux comprendre les enjeux, l’utilité et l’efficacité d’une démarche à la fois pragmatique et humaniste. Cette démarche fait le constat qu’une société sans drogue n’existe pas, qu’il faut donc faire avec et essayer tant faire se peut d’en limiter, en cas d’usage, les risques et dommages potentiels.

Ce web documentaire conçu par l’équipe de So Bam et le Réseau Français de Réduction des Risques, avec l’aide financière du Conseil Régional d’Ile de France et de la ville de Marseille, est découpé en huit courts chapitres d’une durée comprise entre trois et six minutes. Ils sont accompagnés de bonus (documents audio ou vidéo) et de biographies audio et textuelles des intervenants.

L’ensemble permet d’explorer assez en profondeur cette thématique des usages, et des complications qui peuvent y être associées, avec le recul nécessaire pour comprendre les processus en jeu et l’intérêt de sortir des représentations véhiculées depuis des décennies qui empêchent parfois une nécessaire approche objective et responsable des problématiques addictives.

Les titres des chapitres sont les suivants : Pas de société sans drogue ? / La réduction des risques / Les salles de consommation / Qu’est-ce qu’une drogue ? / Retours d’expérience / Fête, défonce et RDR / Les mécanismes de l’addiction / Envoyez-les en cure !

Ce web documentaire raconte, commente, explique, informe grâce aux entretiens réalisés soit auprès de professionnels comme la sociologue Anne Coppel, l’addictologue Philippe Batel, le médecin généraliste Dominique de Muizon, l’élu local Patrick Padovani, soit auprès d’usagers comme Sophie ou Philippe dit “Filousky“. Entendre ces différents intervenants permet d’apprécier l’étendue du spectre des personnes concernées par cette thématique de la réduction des risques et des dommages, et de constater que tous tirent dans le même sens qui est celui “d’aller vers“ tous ceux, hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes, qui peuvent rencontrer des difficultés dans leur parcours de consommation et alors être guidés et accompagnés dans un processus de changement qui ne doit pas poser l’abstinence comme un dogme qui serait forcément la panacée en terme de bonheur universel. C’est un peu plus compliqué que ça et, comme l’addiction est la résultante d’un parcours d’usage, le sevrage l’est tout autant…

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