Budget 2024 : une première victoire contre les dommages causés par l'alcool

Le 18 octobre 2023, les membres de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale ont voté pour l’instauration d'un prix minimum par unité d’alcool. À présent, c’est à l’ensemble des parlementaires de voter pour cette mesure pragmatique de santé, bénéfique pour les citoyens.

Le prix minimum par unité d’alcool pur : qu’est-ce que c’est ?

Le prix minimum par unité d’alcool instaure un prix en dessous duquel une unité d’alcool ne peut être vendue, indépendamment du type d’alcool. Les économistes s’accordent sur l’efficacité d’un prix hors inflation de 50 centimes pour 10g d’alcool pur (soit un verre de vin, un demi de bière à 5° ou 2,5cl de vodka). Concrètement, aucune bouteille de vin ne pourrait être vendue à moins de 3,50€. Les alcools dont les prix de vente sont aujourd’hui supérieurs au prix minimum par unité d’alcool ne seraient pas impactés.

Addictions France soutient cette mesure depuis plusieurs années et appelle les parlementaires à voter en faveur de ce dispositif ciblant la consommation excessive d’alcool.

Pourquoi cette mesure doit être adoptée ?

22% des Français dépassent les repères de consommation à moindre risque selon Santé publique France, et la France est le 8e pays le plus consommateur d’alcool au sein de l’OCDE. En parallèle, nous constatons que le prix des alcools n’augmente pas au même rythme que les autres denrées alimentaires.

En France, ses effets bénéfiques seraient multiples :

  • Il mettrait fin aux alcools à prix cassés, les plus consommés par les consommateurs excessifs et les plus attractifs pour les jeunes ;
  • Les consommateurs à risques diminueraient leur consommation d’alcool ;
  • Il y aurait une diminution de la mortalité par cancer de 22% et une amélioration de l’espérance de vie en bonne santé ;
  • Les dépenses de santé seraient amoindries ;
  • Les profits des producteurs d’alcool augmenteraient.

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