Congrès international d'addictologie de l'Albatros 2024 : les inscriptions sont ouvertes

Toutes les addictions

PRÉVENIR OU GUÉRIR : FAUT-IL CHOISIR ?
L’ENJEU DES ADDICTIONS DEMAIN

Proposer un thème de congrès sur le choix possible entre la prévention et le soin peut sembler provocateur tellement la réponse parait évidente. Pour autant, si le modèle théorique de la médecine intègre classiquement et nécessairement la prévention, le soin et la réadaptation, dans la réalité, cette continuité des pratiques n’est pas toujours au rendez-vous. La prévention apparait souvent séparée des soins par ses méthodes, ses objectifs à long terme, ses acteurs souvent différents, ses modes de financements… Et ces clivages apparaissent comme un choix de fait, un non-dit qu’il nous faut interroger.

Pour la population générale, l’enjeu de la prévention est majeur puisque les personnes dépendantes à un produit (tabac, alcool, drogues illicites) ou ayant un comportement addictif (jeux d’argent et de hasard, écrans…) se comptent en millions en France et en centaines de millions dans le monde. Réduire ce fardeau par une prévention efficace relève du défi légitime qu’il ne faut évidemment pas opposer aux soins apportés aux personnes. La réduction des risques et des dommages fait d’ailleurs parfaitement le pont entre la prévention et le soin.

Si les méthodes d’intervention et les cibles (populationnelles ou individuelles) se différencient, la même exigence doit prévaloir. De même que les soins, la prévention doit désormais reposer sur des preuves, et donc sur une évaluation rigoureuse sur des résultats. Cette évolution notable ces dernières décennies dans le champ de la prévention permet un rapprochement et des échanges entre professionnels de prévention et du soin sur des méthodes d’analyse similaires.

Tous les soignants connaissent le rôle déterminant de la recherche pour améliorer les pratiques de soin, soulager ou guérir les patients en intégrant de nouveaux traitements à l’issue de procédures exigeantes sur le plan scientifique et réglementaire. L’enjeu est identique pour la prévention dans un champ vaste et complexe qui doit intégrer les sciences humaines, l’épidémiologie et les statistiques, l’économie de la santé, le marketing social…

La prévention comme le soin font face aux mêmes décideurs politiques qu’il convient d’amener sur le terrain de la discussion scientifique et rationnelle, et de les éloigner des effets de tribunes, souvent faciles mais dont l’efficacité se mesure davantage en termes communicationnels que sanitaires. Il convient de leur rappeler sans cesse qu’il ne faut pas séparer, ni opposer la prévention, l’accompagnement et le soin. Dans une période critique pour les systèmes de santé dans de nombreux pays, les décideurs doivent être persuadés qu’une approche globale est plus que jamais indispensable.

Si nous sommes tous persuadés qu’il ne s’agit pas de choisir entre prévenir et guérir, il importe de se le rappeler à chaque instant alors que les défis s’accumulent pour les systèmes de santé, et que les crises peuvent conduire à des choix à court terme et sans approche globale.

Le congrès de l’ALBATROS va une fois de plus alimenter votre réflexion grâce à la qualité des interventions et des débats.

Les inscriptions se feront exclusivement en ligne (nombre de places limité) jusqu’au 31 mai 2024. Elles incluent : l’accès à tous les espaces du congrès pendant les trois jours, le badge (envoyé par email après paiement de votre inscription), les déjeuners et les pauses.