Les parieurs, eux, sont sûrs de sortir gagnants de la Coupe du monde. Les sites de paris sportifs se frottent déjà les mains. L’an dernier pour l’Euro de football, les Français ont dépensé 435 millions d’euros en paris en ligne. Les campagnes de publicité sont de plus en plus agressives, notamment en direction des jeunes à faibles revenus. « Cela fonctionne très bien. Le nombre de jeunes joueurs augmente. Une de nos récentes études a montré que 35% des jeunes interrogés, âgés de 15 à 17 ans, avait joué au moins une fois dans l’année », explique Marie Öngün-Rombaldi, déléguée générale de Fédération Addiction, invitée de « On en Parle ». Le profil type du parieur est un homme de 35 ans, avec une mise mensuelle de 240 euros et près de 60% des joueurs à risque gagnent moins de 1 100 euros nets par mois. « C’est justement la cible des opérateurs marketing, qui leur font miroiter que leurs revenus vont augmenter de manière très rapide », poursuit-elle.
En France, on compte aujourd’hui près de 4,5 millions de joueurs en ligne, dont une part de joueurs à risque. « On regarde plutôt du côté des joueurs excessifs, que l’on estime à 8%, soit 500 000 personnes », souligne Marie Öngün-Rombaldi.