DROGUES / Dans les clubs, l'usage récréatif du GHB se banalise dangereusement

Dans la nuit du vendredi 9 mars, au Petit Bain à Paris, deux jeunes hommes sont tombés dans le coma après avoir ingurgité du GBL, une autre forme du GHB. L'un d'entre eux en est mort.

Autres drogues

Commander du GBL est devenu un acte quasiment banal pour lui: «La dernière fois, je me suis fait livrer au boulot». Le site web sur lequel il passe commande est basé en Lituanie. Tout est bien ordonné; chaque produit est illustré par une photo –on se croirait sur n’importe quel site marchand.

«Pour que les effets se fassent sentir, une dose d’un millilitre est suffisante» –sa commande lui permettra donc de prendre jusqu’à 500 doses. Une fois le liquide avalé via une pipette ou dilué dans l’eau, le corps transformera alors le gamma-ButyroLactone en sa forme la plus connue: le GHB.

«Comme si mon corps était mort»

«La semaine dernière, notre soirée ne s’est pas terminée comme on l’aurait souhaité», peut-on encore lire sur le mur Facebook tenu par les organisateurs des soirées Kindergarten party.

Ce vendredi 9 mars, comme à l’habitude au club Petit Bain, la soirée se voulait un espace de liberté. Une fois de plus, c’était l’occasion de se retrouver, de danser, de s’aimer. Sauf que ce soir-là, en effet, rien ne s’est passé comme prévu.