Effets positifs et négatifs du cannabis et des cannabinoïdes

Cannabis

Image par Wally Crawfish de Pixabay

Cet article évoque les potentiels effets des cannabinoïdes sur les différents systèmes de notre organisme. Tout d’abord, il faut savoir que notre organisme dispose d’un système endocannabinoïdergique caractérisé par des récepteurs aux cannabinoïdes nommés CB1 et CB2, des molécules endocannbinoïdes et dont la mission est la régulation de l’homéostasie. Ces récepteurs CB1 sont localisés dans le SNC (Système Nerveux Central) et les CB2 dans les cellules périphériques du système immunitaire. Les impacts de la consommation de cannabis peuvent être :

  • Au niveau psychiatrique, l’exposition au cannabis peut avoir un impact négatif par le biais du THC qui augmenterait les risques de accès psychotiques, l’anxiété de fond et les attaques de panique , également, il causerait des troubles de l’humeur comme des dépressions ou des accès maniaques. Le CBD quant à lui aurait des effets intéressant en réduisant certains symptômes psychiatriques (anxiété, symptômes psychotiques positifs et négatifs).
  • Au niveau du comportement, le THC serait responsable d’altérations des fonctions cognitives comme le temps de réaction augmentant les accidents graves et mortels de la route.
  • Au niveau neurologique, il est noté une baisse de densité de substance grise et blanche chez les consommateurs réguliers.
  • Enfin, au niveau cardio-pulmonaire, le cannabis augmenterait la fréquence cardiaque et les risques de cardiomyopathie et les morts subites. Par ailleurs, il diminuerait la pression artérielle. Au niveau pulmonaire, il y aurait une brocho-dilatation et serait à l’origine de bronchite chronique (de façon plus marquée qu’avec le tabac) et de cancer du poumon.

Avis de l’expert

Quels sont les points forts de cet article ?

Cet article permet de comprendre les réels impacts que peuvent provoquer les consommations de cannabis sur les différents systèmes de notre organisme. Chaque spécialité médicale concernée pourra alors mieux en informer les patients ; le but n’étant absolument pas de faire peur mais plutôt de donner une information claire pour ensuite accompagner vers un arrêt de la consommation cannabique. Le sujet traité concerne une grande proportion de personnes notamment des jeunes.

Enfin, l’article différencie les effets du THC et ceux du CBD.

Pourquoi diriez-vous que c’est article est important pour les spécialités concernées ?

Parce qu’il clarifie certains points encore obscurs pour bon nombre de praticiens sur le sujet du cannabis. Il s’agit du produit le plus consommé derrière l’alcool et le tabac, les effets à court et moyen terme doivent être connus par les praticiens ayant des patients consommant régulièrement du cannabis. Non seulement les psychiatres, mais aussi les médecins généralistes, les pneumologues, les cardiologues et les neurologues recevront de plus en plus fréquemment des patients et de plus en plus jeunes.

Quelles en sont les limites / points faibles ?

Les références bibliographiques citées sont souvent des études réalisées sur un nombre faible de patients. Une étude, voire une méta-analyse sur le sujet permettrait une connaissance plus fine des conséquences de la consommation chronique de cannabis.

Les consommations de cannabis sont souvent associées à d’autres produits notamment le tabac, il alors difficile de connaitre la véritable imputabilité au cannabis.

Enfin, les prédisposions génétiques ont un rôle important dans l’apparition de pathologies liées aux consommations cannabiques, d’autres études mettront cela en lumière dans les années à venir.

Quels sont selon vous les mots clés associés à cet article ?

Système endocannabinoïde, récepteurs CB1 et CB2, CBD (Cannabidiol), THC (Tétra-Hydro-Cannabinol).

Un article de Christophe Cutarella

 

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