
Certaines idées reçues ont vraiment la vie dure ! Une enquête menée en novembre 2024 par Harris Interactive pour Addict’AIDE montre en effet que 76% des Français(es) pensent encore qu’il existe des drogues dures et des drogues douces. Pourtant, ce concept est depuis bien longtemps totalement invalidé par les professionnelles de l’addictologie.
Qu’elles soient licites ou illicites, il n’y a ni drogues dures, ni drogues douces, il n’y a que des drogues.
Comment expliquer qu’il n’existe ni drogues dures, ni drogues douces, mais uniquement des drogues ?
Quelle que soit la substance psychoactive consommée, tabac, alcool, cannabis, cocaïne… elles peuvent toutes créer une dépendance, et donc conduire à l’addiction, une maladie chronique qui se caractérise par au moins 3 manifestations :
– La perte de la liberté de s’abstenir de consommer
– Une envie irrépressible de consommer
– Une activité compulsive
– La poursuite de la consommation malgré les conséquences négatives
– L’augmentation des doses pour avoir les mêmes effets
– L’apparition de signes de sevrage à l’arrêt ou à la diminution de la consommation
Quelle que soit la substance, ce syndrome de sevrage associe en général des symptômes physiques comme des douleurs (parfois intenses), des nausées, des céphalées, des sueurs… et/ou un mal-être psychique comme l’anxiété, l’irritabilité, des symptômes dépressifs, ou encore des insomnies.
Pourquoi ne faut-il plus utiliser ce concept de drogues douces et de drogues dures ?
Principalement parce qu’il véhicule de fausses idées qui laissent à penser qu’il y aurait des drogues moins dangereuses que d’autres.
Or quelle que soit la drogue consommée, quand l’addiction s’installe, elle engendre des conséquences sociales, personnelles et médicales qui peuvent être sévères, voire tragiques :
-Des relations qui se dégradent avec sa famille, ses amis, ses collègues…
-Un risque accru d’isolement, de marginalisation, de stigmatisation, de perte d’emploi ou de déscolarisation
-Des répercussions médicales, psychologiques et psychiatriques :
- Modification du caractère : impulsivité, irritabilité, anxiété, troubles de la mémoire, de l’attention
- Troubles de l’humeur, notamment de dépression
- Risque cardiovasculaire ou de cancer avec le tabac
- Risques cognitifs ou de cancer avec l’alcool
- Troubles neurologiques et psychiatriques chez les consommateurs réguliers de drogues illicites
- Décès
En savoir plus sur les résultats de cette enquête :