La façon d’inhaler le cannabis joue sur sa toxicité (PourquoiDocteur)

Contrairement au tabac à fumer, le vapotage de cannabis augmenterait le taux d’anxiété à court terme, la paranoïa, ainsi que les déficits de mémoire et d’attention.

Cannabis

Fumer des joints en vapotant n’est pas moins néfaste pour la santé que s’il est inhalé de manière classique : c’est ce qu’avancent des chercheurs de Johns Hopkins Medicine. Dans leurs nouveaux travaux, publiés le 30 novembre dans JAMA Network Open, ils remettent ainsi en cause l’idée que le vapotage est plus sûr lorsqu’on souhaite consommer du cannabis.

Certes, le vapotage produit moins de composants nocifs issus des produits en combustion comme le goudron que le papier à rouler et le tabac. Mais, expliquent-ils, pour les novices ou ceux ne consommant pas de cannabis régulièrement, le vapotage libère des quantités plus importantes de THC (tétrahydrocannabinol), la principale molécule psychoactive du cannabis, ce qui augmente le risque d’effets indésirables.

« Notre étude suggère que certaines personnes qui consomment rarement du cannabis doivent faire attention à la quantité de cannabis qu’elles utilisent avec un vaporisateur et ne doivent pas conduire, même dans les heures qui suivent leur consommation. Cela pourrait être dangereux pour elles-mêmes et pour d’autres et, en plus de cela, elles peuvent subir des effets négatifs tels que l’anxiété, des nausées, des vomissements et même des hallucinations », explique dans un communiqué Ryan Vandrey, professeur agrégé de psychiatrie et de sciences du comportement à la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins.

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