How to sell drugs online (fast) Saison 3

Une série télévisée en 6 épisodes de Philipp Käbohrer et Matthias Mrurmann

Diffusion Netflix à partir du 27 juillet 2021

Sur le ton d’une comédie romantique d’adolescents en mal de reconnaissance, d’amour et de sensations fortes, on plonge ici dans le Darknet et son marché débridé de vente en ligne de produits de synthèse.

« Pour reconquérir son ex, un ado fou d’informatique se met à vendre de l’ecstasy en ligne, et devient l’un des plus gros dealers d’Europe… Sans quitter sa chambre. » Présentation de la série par la plateforme Netflix

Et pour ceux qui ont suivi les deux premières saisons, voici le résumé de la 3ème :

« Lorsque la santé de Lenny flanche, la bande met ses différends de côté pour trouver les fonds nécessaires à son traitement. Mais de nouvelles menaces planent… »

 

La loi de Téhéran

Un film de Saeed Roustayi

Sortie en salle : 28 juillet 2021

« En Iran, la sanction pour possession de drogue est la même que l’on ait 30 g ou 50 kg sur soi : la peine de mort. Dans ces conditions, les narcotrafiquants n’ont aucun scrupule à jouer gros et la vente de crack a explosé. Bilan : 6,5 millions de personnes ont plongé. Au terme d’une traque de plusieurs années, Samad, flic obstiné aux méthodes expéditives, met enfin la main sur le parrain de la drogue Nasser K. Alors qu’il pensait l’affaire classée, la confrontation avec le cerveau du réseau va prendre une toute autre tournure… » Synopsis présenté dans le dossier de presse.

Pour que la confrontation ait lieu entre les deux hommes, le chef de la brigade des stups et le trafiquant en chef, il faudra remonter toute la filière, de l’usager des rues à l’ex-fiancée du gros bonnet en passant par un dealer de quartier, son fournisseur et des mules qui font voyager in corpore le produit… Une grande partie du film se passe dans les geôles iraniennes déshumanisées où des usagers s’entassent en attendant que l’on décide de leur sort. La loi iranienne, et sa mise en application, ne laisse que peu de place au respect des droits fondamentaux des citoyens que sont aussi les usagers et dealers de drogues.

 

Cocaïne Cowboys : les rois de Miami

Une série télévisée documentaire en 6 épisodes de Billy Corben

Diffusion Netflix à partir du 04 août 2021

« La saga criminelle de deux amis qui ont abandonné le lycée et ont été les barons de la drogue les plus puissants de Miami pendant des décennies. Une histoire vraie…

Episode 01 : Dans les années 70 et 80, Willy Falco, et Sal Magluta oublient leurs origines modestes pour se hisser à la tête de l’un des plus importants trafics de drogue de Miami.

Episode 02 : La police resserre son étau. Les “cowboys“ ne peuvent que fuir, se livrer ou assumer leurs responsabilités, mais Willy et Sal ne se rendront pas si facilement.
Episode 03 : Alors que débute leur procès très médiatisé, Willy et Sal tentent de neutraliser les témoins à charge de bien des manières… Plus ou moins légales.

Episode 04 : Au lendemain d’un verdict surprenant, des questions se posent sur la crédibilité du jury. Un juré en particulier adopte une stratégie de défense pour le moins inattendue.

Episode 05 : Confronté à de nouvelles accusations et à des documents compromettants, alors que l’un de ses proches subit des pressions, Sal prend des mesures désespérées.

Episode 06 : Pendant que Sal comparaît encore devant le juge, Willy choisit de faire cavalier seul. Après deux décennies, les charges qui pèsent contre eux aboutiront-elles enfin ? » Présentation de la série sur la plateforme Netflix

Cette série documentaire est l’occasion de se replonger dans cet épisode de l’histoire des usages aux Etats-Unis où la cocaïne a commencé à déferler en Floride en provenance de Colombie dans les années 70… Ici, on s’attarde sur deux narcotrafiquants qui ont marqué leur temps… Les images d’archive s’intercalent entre les témoignages des acteurs de l’époque… Une série de plus sur le trafic international, à croire que les téléspectateurs en redemandent, et s’émoustillent assez vite quand il s’agit d’un sujet qui reste encore subversif.

 

 BAC Nord

Un film de Cédric Jimenez

Sortie en salle : 18 août 2021

« 2012. Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu’au jour où le système judiciaire se retourne contre eux… » Synopsis officiel

Les films de trafic se suivent et se ressemblent. Des policiers prêts à tout pour mettre la main sur une quantité importante de stupéfiants, poussés par une hiérarchie en mal de résultats ; des dealers qui font la loi dans leur quartier ; des indics auxquels on s’attache ; une glorification de la “Belle prise“ ; une institution policière qui marche sur la tête ; et enfin, dans ce film bien plus qu’ailleurs, des usagers et habitants de quartiers juste entraperçus… Encore une fois, quelle énergie dépensée et quelles dépenses inutiles pour mettre la main sur quelques dizaines ou centaines de kilo de cannabis, une goutte d’eau dans l’océan d’un trafic qui tourne en roule libre et nargue les politiques prohibitionnistes qui s’essoufflent à l’image de ces trois policiers de la BAC Nord de Marseille qui se demandent à quoi ils servent…

 

 Psychédélices – Expériences visionnaires en France

Une exposition d’art du 4 juin 2021 au 9 janvier 2022

Au M.I.A.M. (Musée International des Arts Modestes) à Sète

« L’exposition PSYCHEDELICES imaginée par le Musée International des Arts Modestes, rassemble pour la première fois les œuvres de peintres et plasticiens influencés par leurs visions clandestines et définit les contours d’un mouvement artistique majeur. Le récent regain d’intérêt pour les substances psychédéliques dans la recherche scientifique aux USA comme en Europe, la dépénalisation de l’usage des champignons hallucinogènes dans certains états d’Amérique et les déclarations de Reed Hastings, co-fondateur et directeur de NetFlix (affirmant que l’avenir du divertissement s’incarnerait dans les substances chimiques récréatives) font du phénomène psychédélique l’enjeu de questionnements nouveaux sur l’importance de ces substances dans nos sociétés. Psychédélices permet une immersion garantie sans danger dans l’univers psychédélique, à travers les œuvres d’artistes français ou travaillant en France. » Extrait du dossier de presse.

Si les psychédéliques ont connu une longue traversée suite à une prohibition qui date d’un demi-siècle, ils reviennent en effet au goût du jour et se font une nouvelle santé. Les études sur leurs intérêts thérapeutiques prolifèrent et les artistes s’emparent à nouveau du sujet… Gageons que cette exposition ne sera pas la dernière à présenter ses produits sous un jour favorable…

 

Addictions et relations de dépendance et codépendance

Guide à l’usage des étudiants et des professionnels

Un ouvrage de Edwige Picard et Sybille de Courcy

Editions Mardaga, 208 pages, 09 septembre 2021

 « Qu’est-ce que la codépendance ? Comment repérer les comportements addictifs et les prendre en charge ? Quels sont les enjeux relationnels entre les acteurs médico-sociaux et les individus, les couples et les familles en prise avec une problématique addictive ? Quelle posture professionnelle adopter pour les aider, sans que les liens n’évoluent vers un processus de codépendance ?

Edwige Picard et Sybille de Courcy commencent par délimiter les contours des notions de dépendance et de codépendance. Elles proposent ensuite des stratégies concrètes destinées aux intervenants en libéral, en institution ou à domicile permettant de déterminer les mécanismes du lien toxique pour s’en distancier. Illustrant leur analyse de cas cliniques, elles expliquent comment développer une relation épanouissante d’aide à l’autre, qui favorise l’autonomie de chacun dans l’accompagnement de l’addiction. 

Un guide indispensable à tout accompagnant, professionnel ou étudiant, de personnes faisant face à l’addiction. »  Quatrième de couverture

Les deux auteures proposent dans cet ouvrage d’ouvrir la problématique addictive à l’entourage de l’usager, conjoint, famille et professionnels du soin présents dans un parcours de vie et/ou dans un processus d’accompagnement au sevrage. Quand des liens se tissent entre consommateur dit “dépendant“ et membre de la communauté thérapeutique, comment éviter cette “codépendance“ (Se sentir responsable des actes de l’usager, prioriser ses besoins, vouloir le “sauver“ en s’oubliant, n’exister que dans son rapport à lui…) dont on sait depuis longtemps qu’elle constitue par exemple un risque de taille entre conjoints ou membres d’une même famille ? Comme favoriser la “conomie“, à savoir une définition de relations au sein desquelles chaque partie « prend en compte le désir de l’autre, assume la responsabilité de ses choix et pose ses limites. » ? Encourager l’autonomie et la responsabilisation de chacun, est gage d’une aide, d’un accompagnement et d’une prise en charge distanciés et constructifs. La personne “dépendante“ est alors sujet et non objet…

L’addiction est un processus. Le sevrage, total ou partiel, l’est tout autant. L’accompagnement ne doit-il pas commencer déjà par se débarrasser des gros mots (même s’il faut bien en poser), ou du moins des sentences manichéennes qui font tomber par exemple les mots “dépendance“ ou “codépendance“ comme des couperets. On ne “bascule“, ou ne “tombe“ pas dans la dépendance, ou la codépendance, comme dans un trou ou puits sans fond. On accumule plutôt des troubles de l’usage dont il faut tenter de se débarrasser pour vivre au mieux le lien au produit et à l’autre. L’accompagnement des proches, membres de la famille, conjoints ou professionnels, peut malheureusement être impacté par ces troubles, et cet ouvrage tente alors de poser un cadre ou du moins de proposer des outils pour réduire les risques. La RDR, c’est aussi là qu’elle a sa place…