L’hexahydrocannabinol. Derrière ce nom à rallonge, un cousin du cannabis. Mais attention, rien de naturel dans cette herbe-là. Ses effets psychoactifs similaire au THC a pourtant depuis quelques mois rejoint les produits initialement vendus dans les boutiques spécialisées de CBD.
Le HHC bénéficie d’un flou juridique et reste pour l’instant en vente libre, on le retrouve même dans certains bureau de tabac. Pour Nicolas Authier, médecin psychiatre au CHU de Clermont et spécialiste de l’usage médical de la plante, le HHC doit faire l’objet d’une réflexion de la part des autorités sanitaires.
Comment obtient-on du HHC ?
Ça fait un peu plus d’un an qu’on a vu apparaître cette molécule. C’est une vieille substance ouvertement proposée en Europe, dont la France, par l’intermédiaire du marché du CBD. Ce cannabinoïde de synthèse est loin d’être nouveau : sa première synthèse date de 1940. C’est une opération facile à faire et peu coûteuse. On part de la molécule de CBD, le cannabidiol, et on réalise deux petites réactions chimiques simples en ajoutant de l’hydrogène ou en chauffant le CBD. On obtient entre autres du HHC, en passant par le delta-8 et le delta-11 THC. Mais la pureté du produit final n’est jamais assurée à 100 % lorsqu’une synthèse est réalisée.
Concrètement, que consomment les acheteurs de HHC ?
Après avoir synthétisé la molécule, on obtient alors une poudre, qu’on peut mettre dans une solution liquide aqueuse ou une huile, qu’on pulvérise ensuite sur des fleurs de CBD. En termes d’effet, le HHC prend largement le dessus sur le cannabidiol.