Le CBD pourrait-il diminuer le recours aux opioïdes ?

Dans un contexte d'utilisation très forte des opioïdes notamment aux Etats-Unis, des chercheurs québécois se posent la question et se demandent si le CBD (la molécule non psychotrope du cannabis) pourrait être un adjuvant efficace à un traitement opioïde.

Cannabis

Image par Julia Teichmann de Pixabay

Le projet sera dirigé par le professeur Louis de Beaumont, du département de chirurgie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, en collaboration avec des chercheurs des universités de Sherbrooke, Laval et McGill.

« Un des intérêts du CBD est que ça a des effets anti-inflammatoires,  explique le  Pr. de Beaumont. Tous les types de blessures traumatiques […] vont entraîner une réponse inflammatoire très importante, qui va causer du dommage et qui va tendre à perdurer dans le temps. C’est un mécanisme bien connu de la chronicisation de la douleur. »

Financé à hauteur de 1,5 million sur cinq ans, ce projet va évaluer notamment l’efficacité du CBD pour diminuer la réponse inflammatoire du cerveau et la douleur qui en résulte à la suite d’un traumatisme craniocérébral (TCC).

Le CBD est, avec le tétrahydrocannabinol (THC), l’un des principaux constituants du cannabis, et les preuves scientifiques qui témoignent de ses propriétés anti-inflammatoires s’accumulent.

De multiples patients souffrant de douleur chronique s’automédicamentent également avec du cannabis et affirment, dans certains cas, que c’est la seule façon pour eux d’être soulagés.