Le sevrage de la nicotine (maad-digital)

L’arrêt du tabac chez un fumeur régulier provoque un syndrome de sevrage bien caractérisé. Celui-ci comprend diverses manifestations physiques et psychiques.

Tabac

L’arrêt du tabac chez un fumeur régulier provoque un syndrome de sevrage bien caractérisé. Celui-ci comprend des manifestations physiques et psychiques.

Les signes physiques comprennent principalement un ralentissement du rythme cardiaque, un accroissement de l’appétit et des troubles digestifs à type de ballonnement et/ou constipation.Ces derniers vont durer un à 2 mois, temps nécessaire au tube digestif pour restaurer son fonctionnement naturel.

Les manifestations psychiques sont des troubles de l’humeur qui vont comprendre à des degrés variés, déprime, anxiété, irritabilité, désintérêt. S’y ajoutent des troubles cognitifs et enfin le « craving », envie pulsionnelle de fumer.

Les manifestations physiques sont certes désagréables toutefois elles sont rarement mises en avant comme motif de rupture de l’arrêt et reprise du tabac. Ce sont les effets négatifs sur le psychisme qui sont le moteur principal de la rechute. Ceux-ci peuvent apparaître dans les 4 à 6 heures après la dernière cigarette chez les gros fumeurs, ils vont atteindre leur pic dans les 3-4 jours suivants et persistent pendant plusieurs semaines. Leur fréquence et leur intensité diminue toutefois avec le temps.

Trouble cognitifs

Les principaux troubles cognitifs sont de trois ordres.

Le premier concerne l’attention : nombreux sont les fumeurs rapportant des difficultés à se concentrer dans la période initiale de sevrage. Toutefois aucun élément ne permet d’associer cet effet négatif à la capacité à s’arrêter de fumer.

La mémoire de travail (= à court terme) est impactée par le sevrage : lors de tests, cela se traduit par des erreurs de réponses et un temps de réaction plus long, surtout lorsque la masse de données à retenir est importante. Ces troubles peuvent desservir le maintien de l’abstinence car l’objectif poursuivi doit être maintenu en mémoire à tout instant pour contrer le craving. De fait des travaux ont montré que les déficits de la mémoire de travail étaient associés à la survenue d’une rechute.