Le THC franchit aussi la barrière placentaire (Maad-Digital)

Certaines études montrent que fumer du cannabis pendant la grossesse peut causer des complication à l'enfant (déficits cognitifs, anixiété...)

Cannabis
Le cannabis est de loin la drogue illégale la plus répandue dans le monde entier. Selon l’Office des Nations Unies, 192,2 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans ont consommé du cannabis en 2018 (UNODC, 2018). La majorité des consommateurs est jeune et se trouve dans la phase reproductive de leur vie. Le cannabis est également la drogue la plus consommée par les femmes enceintes et les jeunes mamans. Pendant, la grossesse, 2 à 5% des femmes consomment du cannabis, et ces chiffres atteignent 15 à 28% chez les jeunes femmes défavorisées sur le plan socio-économique. De façon alarmante, plus de 70% des utilisatrices considèrent que le cannabis est sans danger et sans effets majeurs sur le fœtus ; pourtant, le composant principal du cannabis, le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) est capable de franchir la barrière placentaire et donc d’atteindre le sang du fœtus. Des milliers de nourrissons sont donc exposés au cannabis avant même de naître.

Effets de l’expositions in utero

D’après certaines études épidémiologiques chez l’Homme, les enfants ayant été exposés au cannabis pendant la grossesse ont des scores d’intelligence normaux mais présentent des déficits des fonctions cognitives et exécutives (attention, mémoire, concentration, etc.) ainsi que des comportements anxieux et dépressifs à l’adolescence. Il est donc essentiel de comprendre comment le THC, principale molécule psychoactive du cannabis, peut affecter le développement du fœtus.  Des chercheurs se sont récemment intéressés à la question et ont analysé les conséquences d’une administration quotidienne de THC à des rattes gestantes sur les ratons parvenus à l’âge adulte, en distinguant les effets selon leur sexe, mâle ou femelle. Les chercheurs ont analysé un système impliqué dans de nombreuses fonctions physiologiques appelé le système méso-cortico-limbique. Ce circuit régule de nombreuses fonctions cognitives et émotionnelles telles que la récompense, la motivation, les relations sociales, le contrôle des émotions ou encore la planification. Chez l’Homme, son fonctionnement est altéré dans de nombreux troubles psychiatriques comme l’autisme, l’addiction, le retard mental, la schizophrénie, la dépression majeure. Plus d’infos en consultant l’article complet du maad-digital