Les effets du cannabis sur le sommeil (Maad-Digital)

Comment dorment les consommateurs de cannabis ? Des chercheurs vous en disent plus

Cannabis

Les premières publications médicales décrivant les propriétés hypnotiques du cannabis datent de la seconde partie du 19ème siècle. Toutefois, encore aujourd’hui, l’influence de la consommation de cannabis sur le sommeil est compliquée à étudier. En effet le cannabis étant un stupéfiant dont l’usage est largement interdit et réprimé, l’analyse du sommeil après administration volontaire de cannabis à des non-consommateurs est éthiquement prohibée. Les études d’enregistrement du sommeil disponibles ont donc été menées chez des fumeurs réguliers dont on ne connaît pas le rythme et la qualité de sommeil avant qu’ils ne deviennent fumeurs, et elles portent sur les conséquences de l’administration d’une dose calibrée de cannabis ou sur celles de l’arrêt du cannabis. Certains auteurs ont comparé le sommeil d’usagers de cannabis à celui de témoins non-consommateurs mais ces résultats doivent être lus avec la plus grande prudence dans la mesure où le sommeil est influencé par de très nombreux paramètres intrinsèques et environnementaux ; aussi il est extrêmement difficile de constituer un groupe de témoins dont le mode de vie ressemble au plus près à celui des consommateurs de cannabis. Enfin dans certaines études le THC était administré pur par voie orale alors que dans d’autres les participants fumaient d’authentiques joints. Or on sait que le cannabis contient d’autres molécules que le THC, comme le cannabidiol par exemple, dont la présence pourrait interférer avec les effets propres du THC (voir l’article Cannabis et Bad Trip).

La synthèse des données publiées dans la littérature médicale conclut que la consommation de faibles doses de cannabis (environ 15 mg de THC) produit un effet sédatif : il se manifeste par un raccourcissement du temps à s’endormir et du temps de sommeil paradoxal (celui où on rêve) associé à une augmentation du temps de sommeil profond et du temps total de sommeil. En clair on s’endort plus vite, on dort plus longtemps et plus profondément, par contre on a moins de temps pour rêver.
A plus forte dose, la durée d’endormissement est rallongée, celles de sommeil profond et de sommeil paradoxal sont raccourcies engendrant une réduction du temps total de sommeil. Dès lors que la consommation devient régulière, la tolérance s’installe, la durée d’endormissement revient progressivement à la normale mais les autres anomalies persistent.

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