
En 2024, de nouveaux cas d’intoxications au PTC, abréviation de « Pète ton crâne », appelé également Buddha blue, ont été signalés chez des adolescents qui ont dû être hospitalisés. Mais qu’est-ce que le PTC ? Il appartient à la famille des cannabinoïdes de synthèse, des substances créées en laboratoire pour imiter les effets du tétrahydrocannabinol (THC), molécule active du cannabis.
Ces substances, souvent vendues sous forme de liquides pour cigarettes électroniques, sont fabriquées avec des molécules dont la composition change régulièrement. Ce manque de contrôle renforce le risque de toxicité pour les consommateurs.
A noter que l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a alerté récemment sur ces pratiques risquées et notamment les mélanges DIY (do-it-yourself). Il s’agit de produits faits « maison ». Les cannabinoïdes sont associés à d’autres substances. « Ces mélanges sont dangereux car ils entraînent un risque plus élevé de surdosage de cannabinoïdes et d’interaction entre les substances », précise l’agence.
Des conséquences sur la santé mentale et physique
L’un des dangers majeurs du PTC réside dans ses effets immédiats et à long terme. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), ces substances peuvent provoquer des symptômes sévères comme des hallucinations, de l’agitation, une tachycardie et des troubles psychiques. « Les effets sont très forts, beaucoup plus qu’avec du cannabis classique. Il existe même des risques cardiovasculaires majeurs pour les personnes sensibles. Si le produit est consommé par un jeune entre 15 et 18 ans les risques sont plus élevés car le cerveau est encore en maturation », met en garde le Pr Amine Benyamina, psychiatre addictologue et président d’Addict’AIDE.
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