CANNABIS / "Il apaise ma fille"

Alors qu’il existe des certitudes scientifiques sur les bénéfices de l’usage médical de la plante, la France, à la traîne de l’Europe, renâcle à mettre en place sa dépénalisation. Des malades témoignent de leur calvaire.

Cannabis

La maman referme vite la porte derrière nous. Sa fillette de 8 ans ne supporte pas la lumière, qui pourrait déclencher une crise terrifiante. Kaylah est atteinte du syndrome de Dravet, une forme d’épilepsie grave qui se manifeste, notamment, par de violentes convulsions. Diagnostiquée à l’âge de 3 mois, la fillette suit un traitement médical composé de plusieurs antiépileptiques et anxiolytiques. Mais le seul remède qui lui permet d’espacer les spasmes est une préparation d’huile de cannabis riche en CBD (cannabidiol) – sans effets psychotropes – et quasiment exempte de tétrahydrocannabinol (THC), la substance psycho active du cannabis dit « récréatif ».

Un remède découvert par hasard sur Internet par la mère de Kaylah, captivée par l’histoire de Charlotte Figi, gamine du Colorado, atteinte, elle aussi, d’une forme gravissime du syndrome de Dravet, avec des crises toutes les demi-heures. Seule cette préparation apaisait Charlotte. Et son histoire a favorisé la légalisation du cannabis thérapeutique aux États-Unis. Mais en France ses usage, importation, vente, transport et production restent strictement interdits depuis 1970. La plante, pourtant connue et utilisée depuis la nuit des temps, avait été retirée de la pharmacopée dès 1953.

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