CANNABIS / Toulouse : les dealers font du marketing

Depuis quelques mois, les pochons d'herbe vendus au Mirail portaient les couleurs des superhéros. Et maintenant le nom du quartier. Quand le dealer toulousain se met au marketing, ça ne rigole pas.

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Dans le trafic de stups, à Marseille comme à Toulouse, circulent des images. Celles des plus jeunes qui tournent sur des deux-roues pour prévenir du passage des «keufs», les policiers. Celles des vendeurs en survêt et casquette qui squattent les halls des immeubles, quand ils ne portent pas des cagoules pour éviter de montrer leur visage aux policiers jamais très loin. Celles des grosses voitures en convoi qui remontent «chargées» du sud de l’Espagne avec le «chocolat», la résine ou l’herbe, très à la mode.

Seulement avec l’expérience, et des «responsables» qui réfléchissent, le «biz» se modernise. «C’est une véritable économie. Elle fait vivre beaucoup de monde et des dealers importants l’ont parfaitement compris», prévient un policier qui court derrière ces organisations depuis longtemps. Des équipes de trafiquants qui mettent beaucoup moins de temps à regagner le terrain qu’il ne faut de surveillance et de nuits blanches pour monter des procédures qui les envoient réfléchir derrière les barreaux.

Depuis plusieurs mois, lors d’interventions plus ou moins discrètes, d’interceptions de clients venus au Mirail chercher leur pochon d’herbe ou de dealers arrêtés avec encore quelques sachets (les prises sont quotidiennes), les policiers ont découvert des emballages sérigraphiés. Bob l’Éponge ou Capitaine América s’affichaient sur ces doses de stupéfiants en différentes versions. Amusant. «Organisé», préfère un enquêteur spécialisé. Depuis début juillet, les amateurs de «beuh», de «weed» disent les fumeurs, qui prennent le chemin de La Reynerie ont droit à des sachets estampillés «Varèse Mirail» !

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