C’est un monumental travail qui a été abattu par les académies américaines des Sciences, d’Ingénierie et de Médecine: en 440 pages d’un rapport très complet, les auteurs y passent au crible plus de 10.700 études publiées depuis 1999 sur les effets sur la santé (positifs et négatifs) du cannabis ou de ses dérivés.
Sur les effets thérapeutiques comme sur les divers risques liés à la consommation de cannabis, les auteurs ont classé les preuves selon qu’elles étaient «concluantes» (essais contrôlés randomisés, avec des données de qualité et sans biais majeur), «substantielles» (plusieurs études solides et bien menées), «modérées» (plusieurs limitations dans les études), «limitées» (preuves fragiles et biais possibles) ou «insuffisantes» (résultats mitigés, pas assez de travaux publiés, importants biais possibles).
«Puisque les lois et les politiques changent, la recherche doit avancer aussi», a estimé Marie McCormick, professeur de pédiatrie à Harvard et président du comité ad-hoc. Les auteurs émettent aussi des recommandations pour permettre que soit menée une indispensable recherche de qualité sur le sujet.