Pour son rapport annuel sur les données 2016, publié mardi 6 juin, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) – l’agence de l’Union européenne (UE) chargée de collecter les données communautaires sur le sujet –, alerte sur une augmentation des risques de santé liée à l’usage des substances psychoactives, en particulier concernant les opiacés de synthèse.
Parmi les pays les plus touchés par ces évolutions, on trouve d’abord l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui se partagent 46 % des cas de surdose. Mais ce sont particulièrement les pays du nord de l’Europe qui attirent l’attention : l’Estonie affiche par exemple 103 décès par million d’habitants entre 15 et 64 ans, la Suède 100 décès par million et la Norvège 76 décès par million. Des taux à comparer avec une moyenne européenne de 20,3 décès par million. La France présente de meilleurs chiffres, avec 7 décès par million d’habitants.
Ces résultats sont à prendre avec précaution, prévient l’OEDT : leur fiabilité dépend fortement des méthodes de collecte, d’enregistrement, de transmission et de codage des cas de surdoses dans les bases de données nationales, et surtout des sous-déclarations faites par certains pays.