DROGUES / "Oui, nos actions de préventions contre les addictions marchent" - Danièle Jourdain-Menninger présidente de la Mildeca

Récemment, dans un article publié sur un blog du Huffington Post en décembre dernier, l'échec des préventions moralisatrices dispensées par des intervenants extérieurs aux établissements scolaires était rappelé. Et les signataires de cette tribune de réclamer que la prévention des conduites addictives soit enfin refondée sur le socle de connaissances et d'évaluations proposé par la science.

Toutes les addictions

En ces riches heures démocratiques où paraissent maints programmes politiques, les chercheurs et experts apportent aux débats la contribution de leur savoir. Et, pour ce qui est des addictions, les tribunes se succèdent, à propos du tabac, de l’alcool, de la légalisation du cannabis ou de l’efficacité de la prévention. Récemment, dans un article publié sur un blog du Huffington Post en décembre dernier, l’échec des préventions moralisatrices dispensées par des intervenants extérieurs aux établissements scolaires était rappelé. Et les signataires de cette tribune de réclamer que la prévention des conduites addictives soit enfin refondée sur le socle de connaissances et d’évaluations proposé par la science.

 La Science guidant l’Action publique. L’allégorie ne doit pas faire sourire, en ces temps où la rationalité scientifique est parfois mise à mal. En revanche, on pourrait sourire quand des scientifiques interpellent les responsables publics en leur prodiguant les recommandations qui ont déjà été inscrites dans la stratégie gouvernementale. Depuis le Plan Gouvernemental 2013-2017 la MILDECA, mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, se fonde rigoureusement sur les apports de la recherche et ses recommandations, notamment sur l’expertise qu’elle a commandée à l’Inserm (Conduites addictives chez les adolescents – Usages, prévention et accompagnement) pour promouvoir – précisément – ce que les auteurs de l’article du 12 décembre présentent comme des actions audacieuses et novatrices : « participation active des élèves dans la construction des messages, encouragement et mise en valeur des compétences psycho-sociales individuelles». C’est pourquoi, loin des informations ponctuelles souvent limitées à des avertissements sur les risques, la MILDECA finance et valorise le déploiement dans les établissements scolaires de véritables programmes de prévention qui s’attaquent aux causes profondes des conduites addictives identifiées par la recherche, c’est-à-dire au mal-être des élèves : stress, angoisse, image dégradée de soi. Ces programmes visent, contre ce mal-être moral, le renforcement chez les élèves de leur capacité à résister aux sollicitations du groupe, à s’affirmer comme des sujets autonomes pour leur permettre de restaurer une image positive d’eux-mêmes.
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