Depuis ce mercredi 10 avril, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a lancé le 10 avril 2025 une campagne inédite de sensibilisation sur les traitements de l’anxiété et de l’insomnie. Objectif : casser les habitudes d’un usage trop automatique de certains médicaments, souvent pris durant des mois, voire des années.

« Cette campagne a pour objectif de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé à un sujet de préoccupation qui, bien qu’il ait fait l’objet de nombreuses actions depuis plusieurs décennies, reste aujourd’hui toujours d’actualité », souligne l’ANSM. Affiches, vidéos, flyers : l’opération est déployée partout en France pour frapper les esprits.

Les chiffres sont alarmants : 40 % des patients sous anxiolytiques ou somnifères le sont au-delà des durées recommandées. L’ANSM rappelle que la durée maximale pour un traitement anxiolytique à base de benzodiazépines est de 12 semaines, et seulement 3 semaines pour un somnifère. Pourtant, de nombreux patients restent sous traitement pendant des années, parfois à vie.

La France figure d’ailleurs parmi les plus gros consommateurs en Europe de ces molécules, largement prescrites depuis les années 1970. Et si les médecins généralistes ont été formés et alertés depuis longtemps, les habitudes ont la vie dure.

En 2023, plus de 9 millions de Français ont reçu une prescription de benzodiazépines ou médicaments apparentés, dont 3,6 millions sur une durée trop longue, selon les données de l’ANSM.

En savoir plus : www.doctissimo.fr.

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