Cannabidiol, une molécule qui fait parler d'elle

Si la commercialisation de produits contenant du cannabidiol (CBD) pose des questions juridiques, la consommation de cette molécule a des effets connus loin de son jumeaux, le THC...

Cannabis
La plante Cannabis Sativa produit deux grandes familles de molécules, les cannabinoïdes et les terpènes. Ces 2 familles sont fortement intriquées puisque les cannabinoïdes sont formés à partir des terpènes. Les terpènes sont des composants aromatiques, présents dans de nombreuses plantes et à l’origine de leur senteur (menthol, eucalyptus, girofle…). Ils possèdent des propriétés médicinales à type anti-inflammatoire et/ou anti-septique, voire anti-cancéreuse, connues depuis l’antiquité. Quant aux cannabinoïdes, Cannabis Sativa en contient plus de 60 mais les 2 majeurs sont le delta-9 tétrahydrocannabinol (∆9-THC) et le cannabidiol (CBD). Le ∆9-THC est responsable des effets psychoactifs du cannabis alors que le CBD est dépourvu d’effet euphorisant. La proportion de ∆9-THC et de CBD est très variable d’un plant à l’autre ; par exemple la « skunk » contient un fort taux de ∆9-THC et quasiment pas de CBD. Le mode d’action du CBD est encore mal connu. Ce qui est toutefois certain est qu’il se lie très peu au récepteur CB1, contrairement au ∆9-THC. Il peut se lier aux récepteurs à la sérotonine, aux opiacés, à l’acétylcholine (récepteur où se lie la nicotine), mais, selon les données disponibles, la moitié de ses cibles sont des enzymes impliqués dans le métabolisme des médicaments.