Cannabis thérapeutique : «Tous les voyants sont au vert» (Libération)

Alors que l’Agence nationale du médicament doit rendre son projet d'expérimentation du cannabis thérapeutique fin juin, le Sénat a débattu du sujet ce mercredi à l’initiative d’Esther Benbassa, sénatrice EE-LV de Paris.

Cannabis

Photo by Aphiwat chuangchoem from Pexels

Battre le fer tant qu’il est chaud. C’est l’idée qui animait le débat sans vote qui s’est déroulé ce mercredi au Sénat autour du cannabis thérapeutique à l’initiative d’Esther Benbassa, sénatrice Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) de Paris. La veille, une conférence de presse était organisée aux côtés de médecins, de responsables associatifs et de personnes malades. Le but : échanger sur les enjeux liés à la mise en place du cannabis thérapeutique qui pourrait concerner entre 300 000 et 1 million de patients en France. «Il faut le légaliser parce qu’il y a des gens qui souffrent, qui vivent avec des douleurs insupportables. Il faut les soulager, explique la sénatrice. Le cannabis thérapeutique n’est pas récréatif mais bien à visée médicale. Les patients se fournissent aujourd’hui sur le marché légal en Suisse ou ailleurs, mais aussi via le marché illégal.»

a France fait partie des pays qui autorisent sur ordonnance l’usage thérapeutique de molécules dérivées du cannabis. A ce jour seuls trois médicaments sont admis en théorie. Mais en réalité les conditions d’accès sont très restrictives. Le sativex, spray permettant de soulager les douleurs neuropathiques liées à la sclérose en plaques, n’a jamais été commercialisé dans les pharmacies françaises en raison d’un désaccord sur le montant de son remboursement.

Compte-gouttes

En ce qui concerne les deux autres médicaments, pour pouvoir les préscrire, le médecin doit obtenir de l’Agence nationale du médicament (ANSM) une autorisation temporaire d’utilisation nominative et justifiée par l’absence d’alternative thérapeutique. Autant dire que c’est délivré au compte-gouttes. Pour Esther Benbassa, «la France est en retard et nous avons cette image que le cannabis est un stupéfiant et qu’on en abusera si on en prescrit aux gens. Je pense qu’après les déclarations de la ministre de la Santé et du Premier ministre, il était temps pour nous aussi de mettre l’accent sur cette question.»

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