Cannabis thérapeutique : un premier pas vers le joint sur ordonnance (Le Parisien)

Selon nos informations, un comité d’experts s’est prononcé ce mercredi soir en faveur de la consommation d’herbe dans un but médical. Nous avons rencontré des malades contraints d’en fumer illégalement.

Cannabis

Ce sont des malades qui doivent se cacher pour soulager leurs maux, vivre dans l’illégalité. Les patients souffrant de douleurs chroniques, d’épilepsie sévère, de sclérose en plaques et d’autres pathologies, seront-ils bientôt autorisés à fumer ou vaporiser du cannabis en France ?

Ce jeudi, un comité d’experts, mandaté par l’Agence du médicament, va annoncer s’il juge pertinent de développerl’utilisation de cette plante dans un cadre médical. Une étape fondamentale et très attendue par les malades qui pourraient être entre 300 000 et 1 million à en bénéficier.

Selon nos informations, un « oui sous conditions » l’a emporté. D’autres travaux devront être menés pour déterminer sous quelle forme et pour quelles maladies il sera indiqué.

«Ça me redonne l’envie de vivre»

« Il faut faire bouger les lignes, exhorte, Franck 27 ans, consommateur de cannabis atteint d’une sclérose en plaques, diagnostiquée à ses 18 ans. Beaucoup d’études montrent son efficacité, il doit être accessible, de manière sécurisée, pour ceux qui en ont besoin. » Cette plante, c’est sa bouée de sauvetage.

À peine majeur, Franck est victime « d’une crise neurologique » en se couchant. Il ne tient plus debout, des migraines saisissent son crâne, sa mâchoire fait mal. Le diagnostic tombe mais cet épisode lui a laissé des séquelles. « Les nuits suivantes, mon cerveau ne s’éteignait plus, je n’arrivais pas à dormir. » Des somnifères lui sont prescrits, les réveils sont brumeux, douloureux.

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