Jeux d’argent et de hasard – Dossier comprendre l'addiction au jeu

Le striatum des joueurs pathologiques sur-réagit aux « near misses », situation où un gain semblait proche, mais qui s’est finalement soldée par une perte

Le jeu pathologique est basé sur une perte de contrôle ayant pour conséquence une incapacité à arrêter de jouer. Ce comportement compulsif pourrait être en lien par des distorsions cognitives. Le « near miss » est une situation de jeu où un gain semblait acquis, mais qui s’est finalement soldée par une perte. La mauvaise évaluation du Near-miss, favorisant la poursuite du jeu, pourrait traduire ce type d’illusion de contrôle.

Merci de jouer

Documentaire interactif canadien qui explore la face cachée des jeux de hasard et d’argent et qui propose de suivre les histoires de trois joueurs, Marie, Stéphane et Robert, dont les noms sont fictifs afin de préserver leur anonymat. Ils nous dévoilent, sans fard et en toute sobriété, des récits personnels de dépendance et d’abstinence.

Dépendant au jeu : un problème lié à l’homme ou à la machine ?

Cet article intéressant du Lancet porte sur la responsabilité croissante des caractéristiques des jeux de hasard et d’argent dans l’addiction aux jeux de hasard et d’argent. Si l’addiction est bien reconnue comme étant la rencontre entre une personne, un objet d’addiction (comportement/substance) dans un environnement socio-culturel donné, force est de constater que l’augmentation de la prévalence des addictions questionne sur les caractéristiques liées à l’objet d’addiction.

Analyse en classes latentes des sous-types de joueurs et des traits impulsifs/compulsifs : est-il temps de repenser les limites diagnostiques du jeu pathologique ?

objectif de cette étude était d’identifier des sous-types de joueurs dans une population de 582 adultes jeunes jouant au moins 5 fois par an, et d’explorer les liens entre ces sous-types et des mesures cliniques (SCI-GD) et cognitives (tâches de stop-signal, de prise en décision et de flexibilité). Trois sous-types de joueurs ont été identifiés: joueurs récréationnels (60.2 %), joueurs problématiques (29.2%) et joueurs pathologiques (10.5%).

Le calcul de seuils pour définir un « usage à faible risque » de jeux de hasard et d’argent

Pour les comportements hors-substance susceptibles d’entrainer des troubles addictifs, la question d'un seul "à faible risque" n’a jamais réellement été abordée scientifiquement jusqu’à présent. Dans cette étude publiée dans Addiction, des équipes canadiennes ont étudiées les pratiques de gambling de presque 4000 joueurs sur plusieurs années, et en fonction de leur fréquence de jeu et des sommes investies, ils ont calculé quels pouvaient être les seuils au dessus desquels le risque de développer un trouble de l’usage de jeux de hasard et d’argent devenait saillant.

Problèmes de jeu et vulnérabilité psychologique : le rôle médiationnel des distorsions cognitives

Cette étude évalue l’effet médiateur des distorsions cognitives entre la vulnérabilité psychologique (personnalité et humeur) et la sévérité du problème de jeu, sur un échantillon de 272 joueurs de poker ou de loteries électroniques, en tenant compte de l’activité de jeu préférée. Des analyses en bootstrap ont révélé que les distorsions cognitives contribuaient à la médiation de l’effet du narcissisme sur la sévérité des problèmes de jeu pour les deux groupes de joueurs.

Addiction au jeu : “au début, c’est un excellent médicament”

Parmi les Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) de France, celui de Villeurbanne est considéré comme centre de référence depuis 2013. Yann Calandras, psychologue, y travaille depuis 10 ans. "En 2017, le centre a reçu 650 patients, et en 2016 ils étaient 700. La fréquentation a beaucoup augmenté ces dernières années, elle a doublé depuis que je suis arrivé, estime-t-il. Au total, 50 % des patients du centre de soin sont suivis pour une addiction à l’alcool, 25 % pour le cannabis, et 10 % concernant une addiction au jeu".

Comment fonctionne un CSAPA? Comment entre-t-on dans l’addiction au jeu ? 

Quelles solutions existent déjà face à l’addiction au jeu ?

Addict’Aide ils s’en sont sortis : découvrez l’histoire d’Evelyne Gay-Janis

Découvrez le témoignage d’Evelyne, une ancienne joueuse problématique qui était capable de dépenser plusieurs centaines d’euros par jour dans des jeux d’argent divers au grand dam de ses proches. Elle est aujourd’hui libérée de son addiction grâce au soutien de sa famille et de l’association CRESUS qui l’a aidé a surmonté son surendettement. Lien association Cresus : http://www.cresus-france.org/