Impact environnemental, addiction, données personnelles : les questions que posent les métavers
03/03/2022
Le métavers vient de l’anglais « metaverse » qui est une contraction de « meta universe », c’est-à-dire méta-univers. C’est un monde virtuel. Certains voudraient voir se développer ce monde à grande échelle et que les particuliers se l’approprient dans les contextes les plus variés possibles.
Il remplacerait le Web d’aujourd’hui et fournirait de nombreux nouveaux outils de communication.
Il s’immiscerait dans toutes les sphères de la société pour nous aider dans de nombreuses tâches de la vie quotidienne : vie pratique, loisirs… mais aussi dans notre environnement de travail.
Les auteurs de cet article – Pascal Guitton et Nicolas Roussel – mettent en garde sur les conséquences néfastes que pourraient avoir cet univers qui, en « combinant réalité virtuelle, jeux vidéo, réseaux sociaux, cryptomonnaies comporterait des « risques de comportements addictifs » et pourraient « générer des comportements toxiques pour les utilisateurs et leur entourage ». Tout au long de leur article, ils posent de nombreuses questions envisageant un certain nombre de conséquences pour les utilisateurs dans divers secteurs de la vie privée ou publique.
Ils terminent par une note d’espoir « persuadés qu’une exploration menée de façon rigoureuse pour évaluer des risques et des bénéfices est nettement préférable à un rejet a priori non étayé ».
Jeux vidéo : les lootboxes stressent et font les poches des jeunes joueurs
03/03/2022
Marin Tézenas du Montcel s’est basé sur l’article « Lootboxes in video games : call for evidence » de Sarah Hodge, chercheuse à l’université de Bournemouth pour expliquer en quoi consiste le système d’achats de « boîtes à butin », complexe à comprendre pour les joueurs. En effet, le jeune joueur qui est souvent impulsif se fera piéger par un objet « n’existant que virtuellement » et dont la « durabilité dans le temps reste incertaine ».
Certains « gamers » pourront être « avalés par l’addiction aux lootboxes ». En 2020, un rapport de la « Gambling Health Alliance » indiquait « qu’un jeune joueur sur quatre dépensait plus de 110 € en objets aléatoires dans les jeux, qu’un jeune joueur sur 10 s’était endetté ».
Sarah Hodge voudrait qu’« une attention particulière soit portée à l’égard de la fréquence d’achats (…). Elle « insiste sur l’importance des « droits du consommateur ». Enfin, elle « appelle à plus de transparence juridique sur les conditions d’achats et, surtout, plus d’éducation pour que ces systèmes de lootboxes soient mieux compris, et pour que la pression d’achat puisse être mieux appréhendée ».
En Europe, la Belgique et les Pays-Bas ont classé ce système comme « jeu de hasard » et ils en ont interdit la vente. Les autres pays européens n’ont pas encore statué sur la question.
https://www.ladn.eu/media-mutants/jeux-video-lootboxes-jeunes-joueurs/
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les addictions sexuelles
02/03/2022
Cet article signé conjointement par Laurent Karila et Amine Benyamina fait le point sur la question de la « sexualité pathologique » également nommée : « nymphomanie, Don Juanisme, comportements sexuels compulsifs et impulsifs, perte de contrôle sexuel, trouble de l’hypersexualité ou encore trouble comportemental sexuel compulsif ».
Les auteurs donnent les différents signes montrant une addiction sexuelle décrite dans la classification CIM-11.
Les médecins ont pu constater « une augmentation de la prévalence du trouble addictif depuis l’apparition d’Internet et des nouveaux marchés de l’industrie pour adultes ». La mise à disposition de milliers d’images et la possibilité de visionner des milliers d’heures de vidéo peut être très compliqué à gérer pour des personnes vulnérables, en raison de leur capacité à générer de nouvelles formes de gratification immédiate grâce aux nouvelles technologies.
Présentation du fonds de lutte contre les addictions
02/03/2022
La Caisse d’assurance maladie présente sur son site Internet, le « Fonds de lutte contre les addictions », créé pour contribuer au financement d’actions locales, nationales et internationales portant sur l’ensemble des addictions avec ou sans substance.
L’article 84 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 a en effet, élargi le périmètre d’intervention de ce fonds de lutte contre les addictions liées aux substances psychoactives, aux addictions dites « sans substance » (notamment écrans, jeux vidéo, jeux d’argent et de hasard). Le fonds devient ainsi le « fonds de lutte contre les addictions » (FLCA).
La Fédération Addiction réagit aux mesures présentées par l’Autorité nationale des jeux (ANJ) sur la publicité pour les jeux d’argent
01/03/2022
La Fédération Addiction pense que ces mesures vont dans le bon sens en particulier les publicités représentant des mineurs et celles faisant croire à « la possibilité de changer de statut social » grâce au jeu ou les « signes extérieurs de richesse ou de produits de luxe » devraient être interdites.
Mais la Fédération voudrait que « les publicités pour les jeux d’argent et de hasard ne puissent pas utiliser l’image des sportifs ». Elle préconise également « une interdiction des publicités pour les paris sportifs 5 minutes avant un match et jusqu’à 5 minutes après le coup de sifflet final » Cette technique a fait ses preuves au Royaume-Uni en réduisant de 97 % le nombre de pubs TV vues par des mineurs de moins de 17 ans.
L’ANJ recommande aux opérateurs de jeux d’exclure, avec leur accord, les joueurs identifiés comme joueur pathologique et ne bénéficiant pas d’une mesure d’auto-exclusion ou d’interdiction. Là encore, la Fédération regrette que sa proposition n’est pas été retenue. Un joueur qui s’auto-exclut chez un opérateur devrait pouvoir l’être de tous les autres opérateurs de jeux.
L’addiction aux jeux d’argent et de hasard touche de plus en plus de jeunes mineurs, comme l’a montré une récente étude.
Les addictions à l’ère du numérique : un vrai far west sur nos écrans : panorama suisse des addictions 2022
01/03/2022
Le Panorama suisse des addictions est un rapport annuel qui donne les tendances de l’année écoulée sur la consommation d’alcool, de tabac et de drogues illicites en Suisse. Depuis quelques années, ont été ajoutées les données sur les jeux d’argent, les jeux vidéo et l’utilisation problématique des écrans.
L’édition 2022 est sous embargo jusqu’au 9 mars.