Le cannabis, toutes formes de consommation confondues, serait responsable d’une hausse de 42 % des crises cardiaques et de 25 % du risque d’AVC

Une équipe de chercheurs du Massachusetts et de Californie aux Etats-Unis a démontré que le fait de consommer du cannabis sous toutes ses formes, même en vapotant, était bien « associé à un nombre plus élevé d’effets cardiovasculaires indésirables ».

Cannabis
Atlantico : Une récente étude démontre que la consommation de marijuana sous toutes ses formes est liée à un risque accru d’accident vasculaire cérébral de plus de 42 % et de crise cardiaque de 25 %. Les chercheurs du Massachusetts et de Californie ont passé quatre ans à évaluer plus de 400 000 adultes américains dans 27 États pour examiner le lien entre la consommation de cannabis et des problèmes tels que les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. La consommation de cannabis augmente-t-elle le risque de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux ? Pr. Jean Costentin : Des accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir chez des sujets jeunes qui sont consommateurs de cannabis. Des études ont montré que le danger s’éloignait lors de l’arrêt de la consommation de drogues mais en cas de rechute, le risque de récidives et de problèmes de santé était bien réel avec éventuellement des séquelles. D’autres travaux ont démontré que le cannabis est la troisième cause de déclenchement d’un infarctus du myocarde. Une vaste cohorte montrait que le cannabis était plus dangereux à cet égard que ne l’est le tabac. La consommation de cannabis pourrait-elle entraîner une augmentation significative du risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral même si les gens consomment le cannabis en vapotant ou en produits comestibles ? Le cannabis fumé, comparativement au vapotage, induit six fois plus de goudrons cancérigènes et d’oxyde de carbone que le seul tabac. Lorsque le tabac est ajouté à du cannabis, cela accroît notablement les méfaits inhérents à l’oxyde de carbone et aux goudrons cancérigènes. Voir la suite de l’interview sur le site Atlantico