L’hospitalisation mère-enfant améliore la prise en charge du syndrome de sevrage néonatal aux opiacés : une méta-analyse publiée dans le JAMA Pediatrics.

Le syndrome de sevrage néonatal aux opiacés est une complication fréquente des nouveau-nés exposés aux opioïdes pendant la grossesse. Cette complication nécessite une prise en charge spécifique, souvent par un agoniste aux opiacés.

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Le syndrome de sevrage néonatal aux opiacés est une complication fréquente des nouveau-nés exposés aux opioïdes pendant la grossesse. Cette complication nécessite une prise en charge spécifique, souvent par un agoniste aux opiacés. En France, on utilise le sirop de morphine mais une étude récente ayant fait l’objet d’un billet dans Addict’Aide rapportait l’intérêt probablement supérieur de la buprénorphine.

 

Ici, une méta-analyse parue dans JAMA Pediatrics, l’une des deux principales revues internationales de pédiatrie, a étudié l’intérêt d’une hospitalisation conjointe du nouveau-né et de sa mère sur l’évolution du syndrome de sevrage néonatal. A priori, il semble évident que la présence de la mère devrait être un facteur de meilleure évolution du trouble, ne serait-ce que par les soins et la proximité affective que cette dernière peut apporter à son enfant. Il restait pourtant à le démontrer statistiquement.

 

La méta-analyse a compilé les données de 6 études et 549 patients. Les résultats montrent que l’hospitalisation de l’enfant avec sa mère ou d’autres membres de la famille est préférable à une hospitalisation de l’enfant seul en soins intensifs, quel que soit le niveau de nursing apporté par l’équipe.  L’usage de traitements pharmacologiques est 3 fois moins important et la durée de séjour moyenne est réduite de 10 jours en cas d’hospitalisation mère-enfant. Les coûts moyens sont par ailleurs plus faibles. Les taux de réadmission sont similaires.

 

L’hospitalisation mère-enfant permet l’allaitement et la proximité physique entre le nouveau-né et sa mère (ou son père ou d’autres membres de la famille). Ces deux facteurs pourraient nettement diminuer le stress du bébé et ainsi la sévérité du sevrage. Voilà des résultats qui intéresseront les professionnels de l’addictologie, mais surtout ceux de la pédiatrie et pédopsychiatrie.

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