Toxicité du paracétamol sur le foie : message d’alerte obligatoire sur les boîtes (The Conversation)

Tout le monde connaît le paracétamol, et pour cause : il s’agit du médicament le plus vendu en France. Plus de 200 spécialités pharmaceutiques en contiennent, qu’elles soient à visée antidouleur ou dédiées à la lutte contre la fièvre, à destination des adultes ou des enfants.

Médicaments

Ce que l’on sait moins, c’est que le paracétamol est aussi la première cause de greffe de foie d’origine médicamenteuse. Ce risque est rare, mais il est grave, puisque potentiellement fatal.

En raison de l’importance de l’usage de cette molécule, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de demander aux laboratoires concernés de modifier les boîtes de médicaments contenant du paracétamol pour y faire figurer des messages d’alerte.

Un avertissement à destination des patients comme du personnel soignant.

Premier médicament consommé par les Français

En 2018, une étude de l’ANSM rapportait que les ventes de paracétamol seul, dans ses formes pour adultes, avaient augmenté de 140 % entre 2004 et 2015. Les ventes de formes associant du paracétamol à du tramadol ou de la codéine ont aussi augmentée respectivement de 62 % et 42 % sur cette période.

D’après l’Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA), en 2018, plus d’un Français sur deux a reçu au moins une ordonnance remboursée d’une spécialité pharmaceutique de paracétamol seul. Avec un âge moyen de 42 ans, ces délivrances concernaient des femmes dans 56 % des cas.

On constate par ailleurs que le nombre d’ordonnances de paracétamol délivrées augmente avec l’âge des patients, de 2 délivrances annuelles chez les 25-44 ans à plus de cinq délivrances chez les plus de 85 ans.

Le paracétamol est aussi très prescrit chez les enfants, 20 % des prescriptions concernant les moins de 14 ans. Il est probablement très utilisé dans le traitement de la fièvre occasionnée par les diverses infections infantiles. 78 % de ces prescriptions sont rédigées par des médecins de ville en exercice libéral. Les trois premières spécialités médicales impliquées sont les médecins généralistes (89,5 % des prescriptions), les chirurgiens-dentistes (3 %) et les pédiatres (2,7 %).

Pour voir la suite de l’article de Nicolas Authier, rendez-vous sur le site theconversation.fr

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